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22/02/2008

Cheminement

Une promenade à Navacelles….

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 Pas de vent. Les feuillages secs des chênes ne bruissent pas. Quelques cris d’oiseaux.. Seule la rivière dont je m’éloigne, et le son des pierres déplacées par mes pas –il accompagnera ma marche.

Les yeux qui d’abord balayent le paysage, s’éveillent peu à peu puis se laissent interpeller ici ou là, s’attardent sur un détail : une ombre immobile sur une pierre plate, une fissure dans la roche, une branche dénudée …

La lumière aujourd’hui est printanière. Mes yeux cherchent dans la végétation en habits hivernal les signes du renouveau…Se confondant à la branche sur laquelle il est posée, un criquet. Je le dérange, et suis du regard son vol lourd et bruyant. Un papillon d’un jaune lumineux -comme celui des genêts qui éclaireront plus tard le chemin- un peu en avance sans doute, trouvera-t-il un partenaire ? Des mésanges à longue queue dans les branches du pin, en quête de nourriture…

Je m’élève peu à peu au-dessus du village, et du Cirque…

Deux hirondelles de rochers tressent des fils invisibles –des fils de lumières…

Sur les pentes, quelques tâches de verdures : les buis, les pins. La roche donne le ton : un gris éclatant dans cette lumière ! Les falaises ciselées par les ombres se découpent sur un ciel d’un bleu profond.

Extrait de « Journal nature 2008 » de Joëlle JOURDAN

NB : Documentation, extraite de "La nature méditerranéenne en france" de Philippe Martin

Le Citron de Provence, 3 cm, le mâle a deux grandes tâches orangées sur les ailes antérieures. La chenille vit sur les nerpruns. Visible en mai-juin ...

Le criquet égyptien s'envole des arbustes des milieux secs où on peut le rencontrer presque toute l'année.TC dans le midi

 

17:35 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)

25/01/2008

Les oiseaux d'ici...

« Les oiseaux d’ici ressemblent tant à leurs frères de chez nous » a écrit Abderrahmane DJELFAOUI de passage sur les rives du Lac du Salagou…
J’étais dans le Bourbonnais il y a quelques jours et les mésanges bleues y chantaient malgré la fraîcheur matinale. Et, de retour dans nos terres plus clémentes du Sud, j’ai retrouvé ce même chant, léger et régulier, au petit matin…La mésange bleue chante aussi dans mon jardin !

Les oiseaux nous apprendraient-ils que les hommes aussi se ressemblent ?! La nature est un guide, ne l’oublions pas !

Depuis le début du mois, sans doute parce que les jours doucement s’allongent, et malgré le froid encore vif certaines nuits, les oiseaux s’éveillent. J’ai d’abord entendu les premières notes du rouge-gorge. Puis la fauvette à tête noire m’a offert quelques chants, ainsi que la mésange charbonnière. …C’est au tour de la mésange bleue à présent.

Les fauvettes à tête noire et mélanocéphales n'ont fait que passer devant ma fenêtre cet hiver, s’installant parfois dans les branches et observant le va et vient des mésanges. Se sont-elles nourries au tas de compost, délaissant pour cela la mangeoire ?

Partout l’activité des oiseaux reprend, de ceux qui sont restés pendant l’hiver, et qui ont survécu (80% des passereaux meurent en hiver. Et au printemps il y a une nouvelle explosion de vie …C’est ainsi ! )

Bientôt nous attendrons le retour des voyageurs !

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14:15 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)

12/01/2008

Balade hivernale

Le village de pierres et son pont sur la rivière se mêlent aux pierres des pentes, dans un même gris. Pas de verdure pour distraire l’œil –ou si peu. Celle des buis, et quelques pins.

Un ciel chargé ce matin, et des averses d’une pluie fine. Des trouées de lumières et des coins de ciel bleu apparaissent au gré des vents qui déplacent alors un faisceau lumineux, balayant le paysage.
Ainsi l’œil est guidé, et pose un regard nouveau sur des éléments qui lui étaient pourtant très familiers.

Je m’élève au-dessus du village sur le vieux chemin en lacets si souvent emprunté, m’arrêtant près de cet arbre ou de ce rocher…Nous avons besoin de rites, ils interrompent pour un temps le cours des pensées et mettent en lien le passé, le présent et l’avenir. Notre regard s’agrandit alors jusqu’à la vision.

Sur le Causse l’air est vif. Au loin les montagnes de l’Aigoual avec leur couverture de neige. Ma balade, comme à chaque fois est une moisson d’images ! Les sons me guident…Aujourd’hui peu de bruits : souffles irréguliers du vent dans les feuillages secs des chênes, quelques cris d’oiseaux . Pinsons, mésanges, fauvettes dans les arbustes au bord du chemin. Un geai des chênes au loin.

Longer les falaises offre de nombreux points de vue du village et des gorges qui se dissimulent et se dévoilent avec les reliefs. Et offre parfois de belles rencontres : dérangés par mon approche, le couple d’aigle royal quitte son éperon rocheux pour s’éloigner vers un autre reposoir –l’un après l’autre, dans la plus grande discrétion.

Un renard croise ma route à faible distance sans se presser –Le vent m’est favorable, le renard n’a pas senti ma présence, et ne semble pas m’avoir vue. Il se coule dans les buissons en bord de falaise. Est-il en chasse ?

Des bruits de pierres déplacées dans la hâte, puis l’envol lourd d’un oiseau, suivi d’un autre…cinq perdrix rouges qui plongent vers le Cirque !

Mes doigts et mon visage sont mordus par le froid. C’est l’hiver ! Marchant d’un pas régulier , je songe à tout ce que la nature nous offre si nous acceptons de renoncer à notre confort pour un temps.

Je songe à l’hiver dans nos vies citadines….

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21:50 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)

15/12/2007

La neige

Il a neigé sur le Clermontais...à petits flocons !

Et près du lac, la ruffe d'un rouge assombri était rehaussée de blanc, soulignant les reliefs, en arrêtes vives ou en courbes...Une main magique avait saupoudré de neige la campagne, comme elle aurait décoré un arbre de Noël !  

21:19 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)

14/12/2007

Le jour nouveau

Un temps d’immobilité devant ma fenêtre ouverte le matin me permet de saluer le jour nouveau –comme le vin nouveau, il a une saveur particulière qu’il est bon de retrouver !

Comme à l’habitude, les mésanges vont et viennent dans le soleil levant… Ce matin une fauvette à tête noire  (un mâle, car sa calotte est noire, et non brune comme celle de la femelle ) attend et observe à distance. Le froid a été plus vif cette nuit, va-t-elle se laisser tenter par la mangeoire ? Elle y trouverait le beurre, mais aussi la petite boule de farine, graines de sésame, huile et miel…dont les mésanges se régalent.

Sur un bouquet de fleurs de néfliers, une abeille s’active, elle visite chaque fleur longuement. Elle a quitté la chaleur de sa ruche et affronte le froid (les herbes étaient ourlées de blanc ce matin). Sans elle pas de fruits au néflier ! Penserai-je à l’abeille en cueillant la nèfle aux beaux jours de juin ?

Extrait de « Journal nature 2007 » de Joëlle JOURDAN

21:00 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)