24/05/2007
Nouvelles conquêtes
à propos des mésanges de mon jardin...Le mâle de la mésange charbonnière, libéré des "tâches ménagères" de la dernière nichée envolée il y a deux jours, s'est remis à chanter ! Pas de temps à perdre !
Les mésanges bleues qui vont et viennent à la recherche de nourriture dans le grand noyer d'amérique -si accueillant pour les oiseaux habitués à venir l'hiver au poste de nourrissage- s'activent avec démesure pour nourrir leur nichée. On peut le penser à la vue de leur plumage, "ébouriffé" et terni...
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22/05/2007
Des oisillons
Peu après je retrouve l’oisillon, toujours perché sur la même branche, mais en appui sur une seule patte (la droite)…Petite boule de plumes grises –ventre clair à la raie noire encore incertaine en couleur et en forme, gris plus foncé sur le dos. Ailes plus sombres encore. Calotte noire. L’oisillon dort ! Tête rentrée dans les épaules. Son oeil gauche –la tête de profil s’appui sur l’épaule droite- est fermé. La paupière inférieure qui se relève pour clore l’œil est pâle, et crée une petite irrégularité dans la ligne horizontale de la calotte …Il dort dissimulé sous les grandes feuilles du néflier du japon. Il se remet de son aventure…Quoi de plus naturel de dormir après avoir mangé ?! Les fourmis vont et viennent sur la branche, passant tout près de lui…saurait-il les manger ?! Quelques menus cris l’alertent –sans doute un autre oisillon, perché tout près, que je ne vois pas. Il ouvre les yeux, se redresse un peu -sa pupille noire rétablit la ligne régulière de la calotte- puis ne voyant rien venir, reprend la position de repos. Il change d’appui, une patte, deux pattes, une patte à nouveau, c’est la patte gauche qui prend le relais pour prolonger le somme –tête tournée vers la gauche cette fois ! Et la petite virgule gris clair qui se dessine à la fermeture de la paupière… ! La position est confortable semble-t-il ! Quels rêves peut faire un oisillon nouvellement sorti du nid ? !
Des appels, l’adulte s’approche chenille au bec, l’heure est au réveil ! L’oisillon signalera sa présence, puis recevra la nourriture, comme il le faisait au nid : tête relevée, bec grand ouvert, ailes écartées pour garder l’équilibre, corps agité de petits soubresauts…de bonheur sans doute !
Après le repos et la collation, vient la toilette ! Les plumes duveteuses abritent de nombreux poux …l’oisillon s’active, fouillant ici et là, s’ébrouant. Puis il déplie les ailes, à droite, à gauche, à droite encore, plusieurs fois. Etire les grandes plumes des ailes et de la queue comme on ouvre un éventail, et l’agite !
Une heure déjà que j’observe le manège…Combien de temps les parents suivent-ils ainsi leurs petits ? Combien de temps faut-il pour que les oisillons capables de voler, cherchent leur nourriture, et échappent aux prédateurs –hélas pas tous ?! Heureusement, le chat, qui s’est installé dans mon jardin, n’est pas là ce matin !
NB : La fenêtre ouverte m’a permis de suivre les aller et venues des mésanges, en écoutant – à distance – leurs cris… Treize heure : la petite famille est toujours là, mon jardin embroussaillé est un vrai refuge !
Incroyable mais vrai ( l'histoire a une suite !)
Une femelle rouge queue –croyais-je- s’était présentée sur les branches à la hauteur de ma fenêtre, paraissant peu dérangée par ma présence, elle voletait -des cris d’alarme venaient du jardin- serait-ce un jeune ? Je l’ai suivi du regard quelques instants, puis j’ai repris l’observation de la mésange, doutant de ma première conclusion … Mais l’intrigue restait entière : lorsque je m’approchais de la fenêtre, à plusieurs fois au cours la matinée, les cris d’alarme de la femelle reprenaient de plus belle…
Je n’aime pas les questions sans réponse –surtout lorsque la réponse ne dépend que de ma bonne volonté ! Alors un temps d’observation plus long et dirigé cette fois vers le rouge queue -abandonnant un peu la mésange !- m’a permis de vérifier que dans mes arbres il y avait bien aussi une petite famille de rouge queue : femelle et jeunes ! ...Depuis, oisillons et parents, rouge queue et mésange, vont et viennent…mais n’ont toujours pas quitté mon jardin !
Extrait de "Journal Nature 2007" de Joëlle JOURDAN
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21/05/2007
Promenade vespérale
Les rossignols chantent, ici et là, en territoires rapprochés. Deux d’entre eux, à quelques mètres seulement, mesurent leur capacité à repousser l’autre de la voix ! Le rossignol se nourrit d’insectes et de leurs larves, de vers de terre, d’araignées, et place son nid le plus souvent au sol dans une coupe d’herbes et de feuilles sèches…
Dans les buissons d’une vigne abandonnée chante une fauvette. On reconnaît la fauvette à ses notes grinçantes. Le répertoire de celle-ci est une phrase courte, répétée…je pense tout de suite à la fauvette pitchou –je la connais à Navacelles, dans les pentes, où elle est présente , en moins grand nombre sans doute, que la fauvette passerinette.
Plus loin un oiseau égrène ses notes : sississississi, s’arrête et recommence …Serait-ce le bruant zizi ? –la lumière du soir n’est pas favorable à l’observation, je dois attendre le retour à la maison pour faire quelques recherches…
Une première chauve souris annonce l’arrivée du crépuscule. Quelques cris encore : un merle noir, des mésanges charbonnières, une pie bavarde…Le croissant de lune se fait plus précis, et l’étoile du berger indique le chemin du retour ! Les chauve souris chassent en silence…j’ai retenu un nom qui sonne comme une musique : la pipistrelle (petite chauve souris qui fréquente les abords de lampadaires)…mais je suis bien incapable de déterminer celles-ci, je n’ai pas appris leurs différences. Pourtant j’aime ces animaux de l’obscurité, un peu mystérieux: des mammifères volants, seuls animaux à voler à part les oiseaux !…J’attends souvent de les suivre quelques instants dans le ciel du soir, avant de rentrer, lors de mes promenades tardives! …
A proximité de ma maison j’entends le Petit duc scops, qui chante chaque soir depuis quelques temps…De la taille d’une grive aux longues ailes, le petit duc se manifeste par son chant qui peut être confondu avec celui du crapaud alyte : « un sifflement flûté : tiou, répété toutes les deux à trois secondes » . Il chante parfois en duo avec la femelle, et niche dans les cavités des vieux arbres …
Recherche, dans le Lars JONSSON : le rossignol philomèle - Luscinia megarhynchos de son nom latin- est un turdidae, groupe dans lequel on trouve : le merle noir, le merle bleu (rare, mais présent à Navacelles), le merle de roche (présent sur le causse) , les grives, le rouge gorge et le rouge queue, les tariers et traquets …-Tous sautillent au sol .
sur le Cdrom « Les Oiseaux d’europe » l’écoute des chants confirmera la détermination faite ce soir : fauvette pitchou , et bruant zizi, tous deux présents dans les vignes et terrains incultes. ...Il est important d’avoir une bonne connaissance du milieu et de connaître son peuplement. Cela permet d’anticiper les rencontres (en se familiarisant avec le chant par l’écoute sur Cdrom !), et aussi de confirmer ou réfuter une détermination intuitive, au retour d’une promenade …
Extrait d e »Journal Nature 2007 » de Joëlle JOURDAN
15:50 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)
La nuit à NAVACELLES
La nuit à Navacelles est magique. Magique aussi une nuit à la belle étoile ! Il y a les nuits de pleine lune réveillant les ombres, animant –ranimant- un monde mystérieux fait de sons et d’images qui invitent à la « rêverie créatrice », comme le dirait Gaston BACHELARD. La lune apparaît d’abord au-dessus des falaises, puis s’élève –disparaissant parfois quelques minutes, derrière un éperon rocheux, nous régalant alors d’un deuxième lever ! Sa lumière blanche et froide deviendra pinceau et cisèlera les falaises et les rochers, dessinera la silhouette des arbres et des buissons -parfois celle d’un grand oiseau au vol lourd et silencieux : la chouette hulotte sans doute -Le hibou grand duc habite aussi les gorges de La Vis, je ne l’ai jamais rencontré … Les nuits d’un noir d’encre, sans lune donc, nous ravissent tout autant. Nuit profonde, au ciel criblé d’étoiles –points lumineux qui nous transportent vers l’infini. Qui n’a pas sautillé ainsi d’une étoile à l’autre, à travers la voûte céleste, y découvrant l’espace sans limites… ?!
Au petit matin, les premiers rais de lumière effaceront les étoiles, une à une, et les premiers chants d’oiseaux s’élèveront …Avec eux nous sortirons du monde de la nuit et irons vers un monde plus familier –est-il mieux connu ? – celui du jour !
extrait de "Journal Nature 2007" de Joëlle JOURDAN
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15/05/2007
Art de vivre ?
La nature n'est ni malveillante, ni bienveillante. La nature EST. La vie de l'homme s'inscrit dans la nature. Quelle est la "nature essentielle" de l'homme ? A l'image de la nature, l'homme pourrait-il simplement ETRE ?
21:58 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)