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11/04/2008

Tour de chant

Un chant sonore et décidé ce matin malgré le temps peu favorable, celui de la mésange charbonnière...Elle a sans doute élu domicile dans le jardin ou le nichoir ?! J'avais remarqué qu'elle était devenue belliqueuse chassant les mésanges bleues à la mangeoire...

Le chant de la mésange charbonnière est composé de deux ou trois sons en de nombreux arrangements différents : tipu-tipu-tipu-tipu ou titipu-titipu- titipu-titipu-titipu  ou encore : tiputiputiputiputipu-tiputiputiputiputipu-tiputiputiputiputipu. 

L'alternance de deux à trois syllabes caractérise ce chant rapide et sonore...une voix claire et métallique ! 

"Son chant résonne comme un petit marteau sur une enclume. On lui a donné pour cette raison le nom populaire de "serrurier" " disent André BOSSU et Jean ROCHER dans  "Le chant des oiseaux"

On peut entendre aussi la mésange charbonnière en automne et hiver. Son chant moins alerte à ces saisons sera plus simple : tipu-tipu-tipu-tipu.  

Le printemps est la période des grands concert matinaux, les oiseaux chantent ou manifestent leur présence par des cris ou des coups, comme le pic épeiche qui tambourine sur les branches mortes ! Il s'agit pour chacun de délimiter le territoire choisi pour y installer le nid, et y prélever sa nourriture !

Des concerts offerts gartuitement à celui qui se lève tôt ! Grandioses dans la campagne, mais aussi dans les arbres des parcs et jardins de nos villes et villages. 

Ecouter les chants d'oiseaux est vrai bonheur mais en outre un très bon exercice de concentration ! Au milieu des bruits de la ville on peut aussi se laisser émouvoir par une belle mélodie du rouge gorge, ou par le chant alerte de la mésange charbonnière...

13:49 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)

05/04/2008

Nouvelles floraisons

Les messagères du printemps à Navacelles

Le sentier de terre qui remonte la rivière se pare des couleurs du printemps. Abritées par les grands arbres du bord de l'eau et les taillis qui ont envahis les près depuis le départ des derniers troupeaux, des plantes profitent de la lumière printanière -non encore retenue par les frondaisons- pour fleurir. On trouve ici des fleurs typiques de la flore méditerranéenne, mais aussi des fleurs des bois présentes dans d'autres régions de France...

Sur les bords du chemin, les violettes et les ficaires, en touffes regroupées. Les primevères ou "coucous"..

Les anémones aux fleurs uniques portées par leur pédoncules au-dessus de leur feuillage découpé. L'anémone fausse renoncule ou sylvie jaune. Fleur solitaire d'un beau jaune brillant. Et aussi l'anémone nemerosa ou anémone sylvie. Fréquente dans l'ensemble de la france, mais rare dans le sud. Une fleur blanche en haut de la hampe florale qui se ferme et s'incline la nuit et par temps couvert.

Dans les endroits plus humides l'hépatique trilobée, aux feuilles à trois lobes égaux, et aux fleurs bleues portées par un long pédoncule. Viendront ensuite les pervenches, d'un bleu plus franc.

Accrochées à la rocaille, l'hellébore fétide. Dans les herbages les euphorbes isolées ou en petits groupes...

Par endroits, l'air est chargé de senteurs sucrées : les prunelliers et quelques jeunes fruitiers sauvages des taillis sont en fleurs...

Extrait de "Journal Nature 2008" de Joëlle JOURDAN

19:04 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)

18/03/2008

Ecureuil

En remontant le chemin, le long de la rivière à Navacelles …

Je marche sans but précis aujourd’hui, je n’ai ni jumelles, ni appareil à photo…mais j’ai mes yeux et mes oreilles !!!

Devant moi, au même endroit qu’hier, un écureuil traverse le chemin, en quelques bonds, et se dirige vers le talus au-dessus de la rivière ! …Suivi de près par un deuxième qui me voyant grimpe rapidement à un arbre tout proche. Dissimulé d’abord à l’arrière du tronc, l’écureuil finit par laisser apparaître sa tête entre deux branches …pour m’observer sans doute !!

Je me suis immobilisée, comme à mon habitude ! Et j’attends. Lequel de nous deux sera le plus patient ? !  Qui observe l’autre ?!

Rassuré par mon immobilité –je suis devenue « un arbre qui respire » c’est ainsi que je définis la posture de l’observateur aux enfants ! -  l’écureuil s’installe sur la branche, et commence une petite toilette…

Plus rien ne semble l’apeurer à présent. Le voilà qui descend de l’arbre et s’affaire au sol, à petits bonds, fouillant entre les herbes et les pierres du chemin à la recherche de nourriture, graines ou fruits secs sans aucun doute ! …

Je l’observe ainsi longuement, tantôt à quatre pattes, sa belle queue étalée derrière lui, tantôt redressé et assis sur ses pattes arrières, et mangeant avec ses « mains » une friandise !…

J’ai tout mon temps pour l’admirer dans ses petites occupations, la confiance est totale, et il est à faible distance, 8 à 10 m…Quelle souplesse du corps, quelle agilité, quelle finesse, quelle grâce dans les mouvements !  Un pelage d’un beau roux foncé, un ventre blanc qui apparaît lorsqu’il se redresse, et une belle queue touffue !.

Pour moi il s’agit de rester parfaitement immobile, dans la durée ..un vrai exercice de relaxation ! Relâcher les tensions qui pourraient apparaître dans les chevilles, les genoux, les hanches, les épaules, la nuque !!! Laisser le sang circuler jusqu’au bout des doigts et des orteils, malgré le froid !

Qui sera le plus patient avons-nous dit ?! L’écureuil mange toujours, sans peur et sans hâte…Et moi je vais me distraire aussi… L’arbre qui respire est aussi un arbre qui regarde et un arbre qui écoute ! Me voilà immergée dans la nature comme j’aime le faire.

Autour de nous les oiseaux s’activent aussi. Les mâles ont mis leurs couleurs d’apparat pour séduire leurs belles ! Et ils chantent ! Derrière moi un pinson des arbres. A ma droite une mésange bleue. Au loin quelques cris d’un pic épeiche. Puis le peuplier tout près la rivière résonne sous ses coups de bec… Le cincle plongeur que je ne vois pas depuis le chemin, signale son passage à l’aide de cris. Suivi bientôt par une bergeronnette des ruisseaux….

Quelque chose a bougé dans le paysage, d’un bond vif l’écureuil se projette sur le tronc de l’arbre sous lequel il glanait sa nourriture. Il s’agrippe et s’immobilise, mais l’alerte est passée, le voilà qui revient sur le chemin et reprend sa quête…

L’observation durera…Longtemps ! L’écureuil ne semble nullement dérangé par ma présence ! Le moins patient des deux ce sera moi !

J’imagine alors un autre jeu : avancer ! Je tente une approche au ralenti, sans mouvement brusque. L’écureuil s’éloigne, conservant la distance qui nous sépare, mais ne se détourne pas de sa préoccupation première : prélever graine ou fruit, décortiquer, et ronger !!!

Puis l’arbre qui respire est (re)devenu un être humain qui marche …provoquant la fuite en quelques bonds souples de l’écureuil …Au sol, j’ai trouvé quelques châtons, et quelques fruits secs de l’aulne. Etait-ce cela le repas de l’écureuil ?!

Une belle rencontre ….

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extrait de "Journal Nature 2008" de Joëlle JOURDAN

00:12 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)

13/03/2008

Week-End Insectes

Une annonce, notez la date ! 

Le 6-7-8 juin 2008

à St MAURICE-NAVACELLES

Les insectes vous invitent à leur fête !  

expositions

conférences

diaporamas

sorties

lectures

De la poésie

Du savoir

De la nature 

qu'on se le dise ! 

Organisé par le CIELM et le CPIE-CM 

23/02/2008

Promenade

Une promenade au bord du lac, par une belle journée…d’hiver –même si la lumière est printanière !

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J’aime m’immerger dans la nature. Tous les sens en éveil…Peu vêtir mon corps. Accueillir les sensations : l’air sur la peau, les parfums, les sons, les images…goûter la nature avec volupté !

D’abord se rendre disponible à tout. Jusqu’à l’abandon, jusqu’à l’ouverture. Puis se laisser guider, interpeller par tel son, tel parfum, telle image… Se mettre à l’écoute de l’écho en soi de ce son, ce parfum, cette image…Délicatesse, subtilité, respect du ressenti, de soi…Liberté d’être !

Sur mon chemin, un parfum m’interpelle. Je m’arrête. Je ferme les yeux : le goûter, m’en emplir ! Je chemine ainsi du parfum du buis en fleur, au premier chant du pinson des arbres, puis au jeu de lumière à la surface du lac parfaitement immobile…

Osons l’immobilité ! Osons le silence –celui du discours intérieur ! Cueillons, recueillons les sensations. Une belle récolte qui nous comblera ! Goûtons à la vie ! Au bonheur d’Etre !

Puis vient le temps de me joindre à ce chant… par les mots, par l’image. De laisser se dire la part de moi qui a vibré en harmonie avec le lieu…

Extrait de « Journal Nature 2008 » de Joëlle JOURDAN

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