06/04/2009
Balade printanière
à Navacelles
La sève pousse les feuilles hors de leur cocon de résine...Les oiseaux s'activent. les couples se font, les territoires se dessinent, les nids se préparent...Dans les branches des arbres encore dénudées i lest aisé de repérer les nouveaux nids. Il sera facile d'en découvrir l'occupant avec un peu de patience et d'observation et puis de suivre le va et vient du nourrissage ( bien sûr le naturaliste doit veiller à ne pas nuire au bon déroulement des choses, sa présence sur le site doit être de courte durée et non agressive pour les osieaux)
Le pic épeiche occupe les mêmes grands arbres du bord de l'eau. Les peupliers aux branches mortes pour tambouriner, émettant de son bec puissant des sons graves de tambour ! Et de jeunes peupliers pour y creuser la cavité qui abritera le nid. Dans la lumière matinale les pics aux couleurs éclatantes se suivent et poursuivent d'un arbre à l'autre, de leur vol lourd et ondulant..
Le pic épeichette, plus petit, tambourine parfois sur divers objets, comme le caisson métallique du transformateur, la vitre de ma fenêtre, cherche-t-il des sons originaux ? Il m'a joué une bonne blague ce matin : tirée de mon sommeil par ses coups répétés à proximité de ma fenêtre ouverte, je me suis demandée quel était ce réveil qui sonnait ainsi, pour réaliser très vite que c'était une simple visite du pic épeichette ?!
Près du pont et de la cascade, dans les arbres ou les buissons, chantent le rouge gorge, le troglodyte mignon, la mésange bleue, la mésange charbonnière, le pinson des arbres, le pouillot véloce...La mésange nonette, reconnaissable à sa petite bavette noire, et à sa calotte d'un beau noir lustré, visite dans les arbres les bouquets de jeunes feuilles ...toujours très mobile comme toutes les mésanges !
La bergeronnette des ruisseaux visite les berges. le cincle plongeur passe au ras de l'eau et signale sa présence par son cri...On peut le surprendre aussi dans son tour de chant, un long gazoullis à l'abri des regards dans les broussailles du bord de l'eau..
Dans les buissons, le long des pentes exposées au soleil, chante la fauvette passerinette. Dérangée de son poste, elle termine son chant en vol au-dessus de son territoire. Les geais des chênes s'agitent autour des grands pins, leurs cris rauques accompagnent leur vol papillonnant...Le croupion blanc de ces oiseaux est alors bien visible..
Sur les pierres du chemin, les papillons se chauffent au soleil levant, puis s'envolent en couples dans une danse décrivant courbes et volutes colorées...J'ai reconnu ce matin le Satyre, un papillon jaune fauve marqué de lignes transversales brunes avec un ocelle aux ailes antérieures, et quatre aux postérieures. Posé au sol, il se tenait dans le rayonnement du soleil les ailes largement ouvertes. Il est intéressant de connaître la plante nectarifère qui nourrit le papillon et aussi la plante hôte qui accueillera les chenilles...On dit que le Satyre est attiré par les fleurs pourpres et violettes, et les chenilles grandiront sur les graminées ( Guide Nature ed Nathan)...Le papillon comme tout autre animal est lié au milieu dans lequel il vit. Et préserver une espèce ne peut se faire qu'en connaissant et préservant son milieu de vie !
La nature est un bel équilibre qu'il convient de respecter...
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27/03/2009
Les papillons
A Navacelles...Dans les espaces herbeux et buissonnants des bords de rivière, volent les papillons...
La piéride du chou, papillon très commun, qui se plait dans les endroits où l'on cultive des légumes et où la chenille fait parfois de sérieux ravages, mais ici les piérides se nourrissent de plantes sauvages ! La femelle se distingue du mâle par ses deux ocelles noirs sur des ailes blanc/verdâtre. C'est la chrysalide qui hiberne.
Le citron de provence. C'est le mâle qui est vivement coloré en jaune avec un ocelle rougeâtre sur chaque aile. La femelle blanchâtre peut être confondue en vol avec une piéride, mais elle s'en distingue par ses antennes rougeâtre. Les chenilles se nourrissent de bourdaine et de nerpun. Chez ce papillon c'est l'adulte qui hiberne !
L'aurore. On repère le mâle lorsqu'il vole à la tâche orangée à l'apex de ses ailes antérieures. Le revers des ailes postérieures est marbré de vert. La chenille se nourrit de cardamines et autres crucifères, et c'est la chrysalide qui hiberne. Ici l'aurore butinait les viollettes. j'ai tenté de photographier le papillon, qui s'envolait à chaque fois, il ne me restait plus qu'à photographier les fleurs !
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18/03/2009
Fauvette mélanocéphale
Sur le rebord de ma fenêtre un va-et-vient d'oiseaux pendant les longs mois d'hiver...
La fauvette mélanocéphale ( à ne pas confondre avec la fauvette à tête noire) n'était pas venue l'hiver dernier à la mangeoire, mais la rigueur de celui-ci lui a donné du courage...
Je l'ai vue s'approcher peu à peu, attirée sans doute par le manège incessant des mésanges ( mésanges charbonnières et mésanges bleues). Puis oser se présenter à la mangeoire, d'abord furtivement, y prélevant un peu de beurre, puis avec davantage d'aise et de confiance....Ce qui me permettait de l'observer longuement....
Une tête noire (noir de suie) et un oeil cerclé de rouge...Le dos gris foncé, la poitrine plus claire, pour le mâle, la femelle a une tête grise.
Les fauvettes à tête noire, qui ne portent qu'une calotte, noire pour le mâle et brune pour la femelle, n'ont pas eu besoin du beurre pour affronter l'hiver. Elles n'ont pas visité la mangeoire, mais ne quittaient pas le troène, à quelques mètres de là, qui leur offrait abri et nourriture. Je les voyais s'étirer pour prélever les baies portées par les panicules dressés ...
L'hiver cède la place au printemps, les oiseaux sont toujours là dans mon jardin. La fauvette à tête noire et le rouge gorge commencent à chanter. La mésange bleue visite régulièrement le nichoir, et le rouge queue noir un trou dans le vieux mur...
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01/03/2009
Une journée pluvieuse
Il pleuvait à Navacelles, une pluie fine et régulière. Pluie nourrissante qui prépare le printemps...
Ce matin j'ai remonté la rivière, visitant les endroits qui me sont familiers : le platane, le vieux peuplier, le hêtre.
Assombrie sous la pluie, l'écorce parcheminée du hêtre est luisante comme une peau. La lumière joue dans les gouttes d'eau qui perlent aux extrémités des branches les plus fines.. Des grives chantent perchées au sommet des grands arbres. Les chatons des noisetiers, pendeloques naturelles, ne se balancent pas, sauf au passage d'un oiseau. Mésanges, fauvettes, rouge gorges, pinsons...Ils ont survécu à l'hiver rigoureux et sont en attente du printemps...Déjà actifs, en recherche de territoire, ils entonnent leurs premiers chants ...
Le bruit de mes pas est sourd sur la terre humide...
En fin de journée profitant d'une éclaircie, j'ai suivi le sentier pierreux qui serpente au-dessus des gorges. A cette saison, le paysage est très minéral, village et pentes se mêlant dans une belle unité. Les pierres du chemin et des éboulis, les rochers des falaises à mi-pente, sont d'un gris dense, chargés de l'eau de pluie lentement absorbée tout au long de la journée. Un brouillard cotonneux masque le haut des falaises, rehausse les silhouettes des arbres ça et là, et s'effiloche sur les crêtes formant de petits nuages bas qui traversent le Cirque.
Retour à la nuit tombante. arrivée à la nuit tombée, accueillie par la chouette hulotte et son chant qui résonne au fond des gorges...
A l'intérieur j'ai retrouvé le feu de bois dans la cheminée et ses longues histoires qu'il se plait à raconter lorsqu'on s'approche...
NB : Il y a des moments, des jours où tout paraît à sa place, et où nous sentons que nous sommes un élément d'un grand ensemble....
extrait de "Journal Nature 2009" de Joëlle Jourdan
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27/02/2009
L'hiver s'attarde
J'étais au bord du lac du salagou aujourd'hui...
Un rapace tourne et s'éleve lentement..Le Mont Liausson est tout près où niche l'aigle de Bonelli à la belle saison, est-ce lui ?
L'oiseau cercle longuement au-dessus de moi, les ailes tenues à plat, faisant miroiter un ventre clair à chaque passage, puis atteignant une hauteur suffisante, il s'élance et plane en traçant une ligne parfaite dans le ciel, vers le nord...
L'aigle de Bonelli chasse à flancs de colline, ou en plaine dans les zones humides...
Il est trop tôt encore pour voir les migrateurs. Le circète Jean-Le-Blanc ne sera de retour de son séjour africain qu'en avril, lorsque le printemps sera installé...
La nature s'éveille, même si l'hiver s'attarde cette année...
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