09/06/2007
Coccinelles
Le mot « coccinelle » évoque pour beaucoup un petit insecte globuleux, et rouge à points noirs (sept points pour la plus commune en Europe), à six courtes pattes…que l’on peut faire grimper sur notre doigt et qui s’envole en arrivant au sommet -ses deux élytres rigides s’écartent alors pour libérer deux ailes membraneuses qui se déplient…adieu « petite bête à Bon Dieu » ! !
Celle-ci n’est pas rouge à points noirs ! Mais noire à points blancs ! (il y a 5000 espèces de coccinelles à travers le monde, donc de la variété dans la garde robe ! !) En vue dorsale, un insecte de forme globuleuse. Tête, thorax et abdomen (les trois parties du corps des insectes) apparaissent d’un beau noir luisant et lisse ! Des points blancs, sont disposés sur les élytres de façon symétrique, formant des lignes pointillées qui en suivent les contours. Deux rangées centrales de quatre points, et deux rangées latérales de cinq points, qui convergent vers le bas de l’abdomen, et une rangée horizontale en haut de l’abdomen. Un point rouge sombre, sur l'avant du thorax, à gauche et à droite de la tête. En vue ventrale – un insecte assez plat- on retrouve le rouge des coccinelles, sombre ici, mais agrémenté de noir. Du noir intense et luisant sur la tête, le thorax et les pattes, et un petit point noir médian sur chaque anneau de l’abdomen -formant donc une ligne pointillée, noire sur fond rouge ! Et tout autour de l’abdomen, ourlant chaque anneau, un liseré noir … Un vrai petit bijou cette coccinelle !! Il est temps que je lui redonne sa liberté !
NB : les documents utilisés sont : "Insectes, araignées et autres arthropodes terrestres" de Georges Mc GAVIN ed Bordas, et "Encyclopédie des Insectes" de V.J. STANEK ed gründ
Extrait de « Journal Nature 2007 » de Joëlle JOURDAN
16:05 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)
06/06/2007
La nature nous enseigne
Et bien, NON, j’ai bien crée une dépendance : l’envol des jeunes mésanges a eu lieu le 22 mai, et je constate qu’au moins deux jeunes ( un autre a été mangé par le chat) habitent encore mon jardin..Ils passent eux aussi au poste de nourrissage, dans lequel ils s’installent parfois pour manger –oubliant ou n’ayant pas appris à fuir avec leur graine, comme le font les adultes- Ils décortiquent et consomment les graines sur place. Et dans le même temps les parents, à peu de distance, signalent le danger par des cris d’alarme, puis tente de déloger les jeunes en les bousculant lors de leurs passages à la mangeoire.
A d’autres moments de la journée j’entends les parents appeler. Des cris que je connais maintenant, qui rassemblent la nichée..Les parents veillent encore. Le mâle chante parfois. Essaye-t-il de tourner la femelle vers ses obligations naturelles qui seraient de préparer une deuxième nichée ?!
Voilà comment j’ai crée une dépendance, changeant le cours naturel des événements : les jeunes ne s’éloignant pas du poste de nourrissage, les parents ne lâchent pas la surveillance de jeunes non autonomes !!
1ier enseignement : nos conduites ne sont jamais anodines, et pèsent sur la vie des autres...
2iè enseignement : l’aide apportée trop longtemps peut compromettre l’acquisition de l’autonomie…et priver de liberté… On le savait me direz-vous !16:30 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)
04/06/2007
Mimétisme
Mimétisme encore ….Au milieu de la masse sombre, une tige plus claire –petite branche ou racine ?- à demi émergée…Un regard plus précis et la "tige" se révèle être une couleuvre vipérine : tête hors de l’eau, telle un périscope ! Elle observe, indifférente aux alevins qui l’enveloppent et la recouvrent –Repue sans nul doute !
La séquence se prolonge un long moment. Le même jeu des alevins, la même position de la couleuvre…Puis brutalement, la couleuvre s’immerge et nage jusqu’au bord du rivage, tout près de moi. Elle se glissera hors de l’eau, sur la ruffe, épousant les saillies de la roche pour se déplacer, dissimulant ainsi son avancée jusqu’à une anfractuosité du rocher, dans laquelle elle disparaîtra –Voici venu le temps de la digestion peut-on penser ?!
Alevins ou couleuvres, chacun à leur façon tentent de se dissimuler à la vue des prédateurs. Manger sans être mangé ! Il s’agit de survivre !
Les balades au cœur des ruffes nous réservent toujours de belles surprises. Ce matin j’ai observé, dans une combe au-dessous de moi, une famille de mésanges en partance …j’ai reconnu les cris qui me sont familiers, et j’ai vu une dizaine de petites mésanges voletant dans la végétation assez serrée… Il était déjà tard, mais des chants se sont fait entendre : le rossignol bien sûr, le pinson, l’hypolaïs polyglotte dans les arbres et arbustes, et la rousserole turdoïde dans les roselières…Sur le lac, les grèbes huppés accompagnés de leurs petits, les foulques ….
15:30 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)
03/06/2007
Ode à regarder les oiseaux
Et bien !
oiseaux
invisibles
de la forêt, du bois
de la pure ramée
oiseaux de l’acacia
et du chêne,
oiseaux
fous, amoureux,
oiseaux surprises,
musiciens migrateurs,
un dernier
mot
avant
de rentrer,
souliers mouillés, avec
épines et feuilles mortes
chez moi :
vagabonds,
je vous aime
libres,
loin du fusil et de la cage…
Extrait de « Odes élémentaires » de Pablo NERUDA
15:45 Publié dans Nature, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
01/06/2007
Reliefs de repas
J’ai nourri les mésanges qui ont nourri leurs petits…qui ont nourri le chat (qui n’est même pas mon chat !). Restons lucides, les postes de nourrissage sont d’abord des postes d’observation, pour notre seul plaisir ! Peut-on dire –comme on le fait parfois- qu’ils participent à la sauvegarde des oiseaux ? Ils nous sensibilisent aux lois de la nature, et nous informent sur notre place en son sein…(Il m’arrive parfois de me demander si l’homme n’est pas prétentieux de penser –de croire- qu’il peut infléchir le cours des événements de l’histoire de la terre. A l’échelle de l’univers qu’est l’homme si ce n’est qu’une « poussière d’étoile » comme l’a si joliment écrit Hubert REEVES…Je ne veux pas dire que nous devons négliger nos responsabilités, mais nous devons rester humbles !)
A propos de nourrissage des oiseaux, un souvenir revient à ma mémoire. Dans ma petite enfance, un jour d’hiver où la neige tombait –moments magiques pour un enfant bien au chaud derrière la baie vitrée- j’ai appris brutalement les lois de la nature… Des miettes de pain, déposées sur la neige sans traces, ont vite attiré les oiseaux : des mésanges, des rouges gorges, que je découvrais avec un grand bonheur. Derrière la fenêtre –déjà !- j’observais de tous mes yeux ! Puis ce fût le désenchantement. La même main qui avait nourri allait reprendre : des pièges furent posés sur le même lieu, et malgré tous mes efforts pour les effrayer, je vis mésanges et rouges gorges revenir confiants, et se faire prendre…. Voilà sans nul doute comment s’éveille une vocation de naturaliste !
Extrait de « Journal Nature 2007 » de Joëlle JOURDAN
17:25 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)