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20/10/2007

L'observateur observé

Il m’arrive souvent d’aller sur les chemins « immergée » dans la nature – comme l’arbre, comme la pierre…Comme l’oiseau : simple élément d’un grand ensemble. Il est des chemins qui me sont familiers et que je retrouve comme l’on retrouve un ami. Ou comme l’on rentre chez soi.

Chasseur/cueilleur de la préhistoire, souvent je chasse et je cueille des images ! Certains jours j’avance sur les chemins avec le pas du berger –celui de mon grand père m’habite souvent sur les chemins de Navacelles. Combien d’autres avant lui, avant moi, les ont parcourus ?    Et je vais sur les chemins, contemplant la Vie !

Moi qui aime voler un peu d’intimité aux oiseaux et aux animaux dont j’apprends les habitudes, lorsque je vais sur les chemins avec le pas du berger, il arrive que l’observateur que je suis habituellement soit observé …et que quelqu’un vole à son tour quelques images de mon cheminement solitaire –contemplatif, et s’en nourrisse. Vole-t-il aussi quelques pensées ?

Extrait de « Journal Nature 2007 » de Joëlle JOURDAN

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12:15 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)

10/10/2007

Rapprochement céleste

Réveillée tôt ce jour-là, je découvre dans le ciel du matin un croissant de lune surmontant Vénus à sa droite et à sa gauche Saturne. C’est un beau rapprochement de notre satellite et des deux planètes …

L’aube naissante éclaircit la voûte céleste, mais une étoile brillante est bien visible sous le croissant sélène (lune descendante), et va bientôt disparaître. Mes jumelles d’ornithologue me permettront de suivre le spectacle de plus près ..

L’attente commence…je peux admirer à loisir la surface lunaire et ses cratères, et apprécier aussi la sphère lunaire qui se dessine et complète le croissant sur sa droite…Et l’occultation de Régulus, brillante étoile de la constellation du Lion, se fera lentement. Immersion à gauche du croissant et émersion à droite .

J’avais repéré l’événement dans une revue d’astronomie, mais oublié sa date : le samedi 6 octobre à 4h (heure au soleil)…Mon réveil matinal non programmé -et ma curiosité naturelle!- m’ont offert un beau spectacle !

Une belle émotion m’a remplie pendant l’occultation…Puis une question : « ne vivons-nous pas trop loin de la nature ? »   Une nuit à la belle étoile au cœur de l’été, loin des villes, nous rapproche de cette nature souvent étrange parce qu’étrangère ! Nous rapproche aussi du ciel d’un noir profond où scintillent les étoiles ! –Je n’ai pas oublié le ciel du Rif et de l’Atlas marocains découvert lors d'un voyage. Sa grande présence…

L’homme pour qui la nature est familière peut-il souffrir de solitude ? L’homme qui connaît les grands cycles minéraux, végétaux et célestes peut-il craindre la mort ? S’immerger dans la nature avec tous ses sens –vivre pleinement la nature et ses rythmes!- n’est-ce pas aller à la rencontre de soi, de son appartenance à la communauté humaine, à la planète Terre, et à l’Univers ?!

13:50 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)

09/10/2007

Circulade du Livre

Art & Nature sera présente à la

3ie Circulade du Livre à PAULHAN

le dimanche 21 octobre 2007

Elle y présentera des photographies sur le thème de la nature,

et des Livres d'Artiste.

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01/10/2007

Départ...et retour

L’automne, temps de migration….Après les touristes, les hirondelles sont reparties. Les grands vols d’hirondelles se sont formés bien plus tôt que l’an dernier.  Est-ce un signe ? Dans mon jardin les fauvettes à têtes noires sont de retour.

Le noyer s’effeuille lentement. Il n’a donné aucune noix cette année -pour la première fois. Est-ce la gelée tardive du printemps ? Au sol seules les feuilles jaunies…Le fruit du noyer noir d’Amérique est une drupe globuleuse. Sa chair appelée brou est épaisse et rugueuse. Les fruits abondants couvrent le sol à l’automne. Ne s’ouvrant pas, pourrissant lentement – si l’hiver est sec, et dégageant une odeur aromatique. Le jardinier aura moins de travail cette année …

En fin d’été, comme chaque année,  les pouillots ont visité avec minutie branches et feuilles du noyer, y prélevant sans doute des insectes pris dans la  sève gluante qui suinte des feuilles à cette période.

Les rouges queues, mésanges charbonnières, mésanges bleues vont et viennent. Moins dissimulées par un feuillage qui s’allège…les visites à la mangeoire sont plus régulières à nouveau. J’attends le rouge gorge, plus furtif –il ne se présente que rarement sur le rebord de ma fenêtre, mais dont la présence accompagne les jours d’hiver…

L’automne a ses richesses. Sa grande palette de couleurs chaudes, ses lumières et ses ciels du soir, ses premières brumes du matin…De belles balades en perspectives !

Compléments d’information :

Une drupe est un fruit charnu à noyau, comme la cerise. La chair du fruit du noyer est le brou, le noyau la noix, et à l’intérieur se trouve la graine comestible. Celle du noyer noir est petite et difficile à extraire ( j’en ai fait l’expérience !), protégée par le brou qui n’éclate pas à maturité comme celui du noyer commun, et par la noix très dure et profondément sillonnée.

Juglans regia noyer royal ou noyer commun.  

Juglans nigra  noyer noir d’amérique

Le noyer noir est un bel arbre originaire d’Amérique de l’Est. Il peut atteindre 50m et s’enracine profondément dans des sols riches. Documents « Les Arbres » de Aas/Riedmiller Ed nathan

Les fauvettes à tête noire, les pouillots véloce sont des migrateurs en Europe, mais en méditerranée occidentale, aux populations de nicheurs s’ajoutent les hivernants. .

Le rouge gorge est sédentaire en Europe de l’ouest, où hivernent aussi les individus nordiques. Document « Les Oiseaux d’Europe » de LARS JONSSON

Extrait de « Journal Nature 2007 »  de Joëlle JOURDAN

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29/09/2007

Andromède

En levant la tête pour voir les oiseaux, on découvre le ciel…La nuit ce sont les chauves souris qui nous invitent à ce voyage ! Qui n’a pas plongé son regard et ses pensées dans un ciel noir profond de l’été - y découvrant parfois ses rêves… ?!  Sous notre regard émerveillé, avec un peu de patience et un peu de temps passé dans « l’intimité des étoiles », les constellations se dessinent…et les nommer nous permet de nous familiariser avec elles, la Grande ourse, la Petite ourse, le Dragon, Cassiopée, Persée, Le Cygne, Pégase …mais l’inconnu qui se révèle alors est immense !

      "Au milieu de l’été, à l’est, le carré de Pégase se dresse dans le ciel. En suivant vers le nord sa diagonale horizontale, on rejoint trois étoiles à peu près alignées en direction du zénith. Près de la troisième en haut à droite, l’œil nu distingue une vague nébulosité luminescente. C’est la galaxie d’Andromède. Avec une bonne paire de jumelles, elle se dessine nettement.  Une tâche blanchâtre de forme elliptique. C’est une belle émotion que vous vivrez lorsque vous la contemplerez pour la première fois.Votre regard porte à deux millions d’années-lumière. En même temps il plonge dans le passé : la lumière qui entre dans votre œil voyage depuis deux millions d’année…Cette faible tache de lumière est constituée de plusieurs centaines de milliards d’étoiles semblables à notre soleil…Le vertige que procure l’observation d’Andromède ne vient pas seulement de sa distance. C’est qu’il s’agit d’un véritable « univers » en dehors de notre galaxie… Extrait de « poussières d’étoiles » de Hubert REEVES "

22:20 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)