17/04/2007
De passage
Comment procéder pour identifier un chant ? J’avais d'abord tenté de rapprocher ce chant d’un chant connu, mais j’avais éliminé les hypothèses sans en retenir aucune. Il faut alors mémoriser le chant; je l'analyse et me le décris, d'autres le retiendront en bloc comme une phrase musicale…Il ne me restait que la patience pour résoudre l’énigme que me posait l’oiseau !
L’écoute est difficile pour une photographe qui a surtout de « grands yeux » ! Heureusement que les images accompagnent souvent le son, pour mon plus grand bonheur !
Nous étions aussi de passage, cet après midi, avec les enfants du Caylar, sur le chemins derrière le Roc Castel . Une nouvelle sortie avec le CPIE des causses Méridionaux,
La nature n’est pas étrangère aux enfants de l’école du Caylar, ils acceptent volontiers le silence et l’immobilité imposés par l’écoute , et la concentration par l’observation, pour le plaisir de la découverte…Ornithologues en devenir, ils sont allés à la rencontre des oiseaux, malgré un temps peu favorable : un orage qui semblait se préparer nous a obligé à lever l’ancre à plusieurs reprises, bousculant un peu le déroulement de la séance…Mais les oiseaux –peu nombreux certes- étaient au rendez-vous : nous avons observé les moineaux, les mésanges charbonnières, écouté le pipit des arbres, et un beau chant de la mésange …pour le reste ce n’étaient que des cris de contact ou d’alarme, et des ébauches de chants –non significatifs pour les enfants. Mais l’important n’est-il pas d’éveiller la curiosité et l’envie ?!
Nb : Observer et tenter d’identifier un oiseau est un excellent exercice…il s’agit d’être vif, dans l’observation et l’analyse…L’œil balaye l’oiseau, en relève rapidement les éléments essentiels : la taille, la silhouette, les couleurs, dans le même temps le cerveau met à la disposition de l’ornithologue confirmé toute une gamme de données prête à être comparée à celles observées. C’est donc un dialogue visuel entre l’oiseau et la banque d’images acquise au cours des observations -et aussi au cours des recherches documentaires ! Un jeu passionnant ! Le comportement de l’oiseau est aussi un bon critère de détermination, ses petites habitudes, ses petites manies, mais il faut toujours rester prudent, il peut y avoir des créatifs !
extrait de "journal Nature 2007" de Joëlle JOURDAN
10:10 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)
15/04/2007
Quel Art pour Art & Nature
Art & Nature parle beaucoup de nature, mais n'en oublie pas l'art ! La nature est une source d'inspiration inépuisable, qui nourrit l'être dans toutes ses dimensions !
Alors Art & Nature se promène, ouvre ses yeux, ses oreilles et peut-être bien aussi son coeur (le coeur de naturaliste, qui est aussi un coeur d'artiste !) ...et recueille tout ce qu'il y a de bon à prendre, tout ce qui est offert, gracieusement et avec une grande générosité par la nature....!!! Merci Dame Nature !
La nature seule source inépuisable, même par temps de sécheresse !!!
Alors quel Art pour Art & Nature ? L'art de l'image qui passe d'abord par celui du regard ...Mais aussi l'art d'être en communion avec la nature -à défaut parfois d'être en communion avec les humains ?!
16:25 Publié dans Actualité A&N | Lien permanent | Commentaires (0)
Après la pluie
Après la pluie vient le soleil, dit la chanson !
Le lac (du Salagou !) a repris un peu d'eau, les sources du Mt Liausson coulent et l'alimenteront encore pendant quelques jours. Les roselières pourraient bien revoir l'eau ...Ca fait du bien de marcher un peu dans la terre souple, même si l'on charge nos chaussures de cette terre rouge, la ruffe, qui fait la beauté de ce paysage et la fierté des amoureux de ce pays !
Le grèbe se pavanait au soleil, glissant sur l’eau avec une grande élégance et un peu de fierté, madame couverait-elle ?! Comment ne pas reconnaître le grèbe huppé dans son plumage nuptial, embelli par ses favoris brun-roux –monsieur et madame sont identiques- et si nous ne l’avions pas vu il signalera sa présence par des cris sonores. « Il niche dans les roselières et la végétation aquatique proche de l’eau libre » dit LARS JONSSON –le nid flottant est arrimé aux plantes- Cette pluie bénéfique l’incitera à s’installer s’il était encore hésitant ! Les grèbes nous offrent de belles parades nuptiales où mâle et femelle s’affrontent dans un jeu de séduction ! Parfois l’affrontement, plus brutal, est celui de deux mâles qui défendent leurs territoires …
Sur le lac on rencontre aussi le grèbe castagneux, plus petit, plus « rondelet ». On reconnaît son cri de parade, prolongé, sonore. Avec le printemps, la vie fourmille au bord du lac. Promeneurs n’oublions pas de rappeler nos chiens qui seraient tentés de visiter les roselières …
Dans mon jardin, une nouveauté : la mésange charbonnière chante à pleine voix. Elle semble vouloir s’installer dans le nichoir, cette année. J’ai surpris quelques va et vient réguliers depuis deux jours…
Extrait de « Journal Nature 2007 » de Joëlle JOURDAN
14:50 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)
13/04/2007
Premières hirondelles
Magique lac aux couleurs changeantes selon la lumière, le temps ou la saison…Comment nommer celle d’aujourd’hui ? Vert d’eau, moiré de rose le long du rivage -couleur de la ruffe !- Des tons pastels sous le ciel gris. L’eau frémit en surface, seul le bruit de la pluie...
Mes yeux vont et viennent avec les hirondelles, en suivant l’une au croupion et ventre blanc –une hirondelle de fenêtre- puis l’autre, dos entièrement noir, ventre blanc, gorge rouge brique et longs filets de la queue –une hirondelle rustique...Elles s’habituent à ma présence, dessinent de belles courbes juste devant moi -dos noir et longs filets de la queue, mais une pirouette gracieuse révèle un ventre plus rouge, est-ce une hirondelle rustique ?! Je la chercherai encore du regard, jusqu’à confirmer mon observation –je n’ai pas mes jumelles !
Le lac s’éclaire d’un beau gris métallique, la brume dévoile les reliefs…Malgré la pluie, devant moi pour la première fois cette année, les hirondelles infatigables écrivent le mot « printemps » !
Extrait de « Journal Nature 2007 » de Joëlle JOURDAN
NB : Mes recherches complémentaires, au retour me laissent perplexes : il y a bien une hirondelle rustique au ventre rouge brique, mais c’est l’hirondelle rustique savignii, sédentaire le long du Nil en Egypte ! …cependant on observe un hivernage occasionnel dans le sud de la France dit le « LARS JONSSON ! Encore un énigme à résoudre ! Je vais devoir consulter les ornithologues de la région !
J'ai noté aussi qu'en période de migration les hirondelles rustiques se rassemblent en grands groupes avec d'autres hirondelles dans les marais et les roselières où les insectes aériens abondent, et forment des dortoirs dans les roseaux.
23:10 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)
09/04/2007
Naturaliste
à propos du rouge gorge de Trèves…Il était évident que le nid découvert en bord de sentier au-dessus du talus, était celui du rouge gorge. L’oiseau chantait tout près du nid dans la taillis, mais de l’autre côté du chemin -comme pour détourner notre attention. Il chantait malgré notre présence, tout près de nous -un comportement habituel pour un oiseau inquiété qui protège son nid. Un beau nid de brindilles et de mousse qui semble bien être celui d’un rouge gorge.
Mais le doute subsiste, l’emplacement du nid ne me semble pas être celui que choisit régulièrement le rouge gorge ? Bien sûr les branchages très serrés et entre-mêlés qui le supportent, lorsqu’ils seront en feuilles imiteront bien le sol d’un taillis dans lequel est placé le plus souvent le nid. Ma rigueur de scientifique m’invite à faire quelques recherches complémentaires –ne nous contentons pas d’une évidence ! « En matière de nidification le rouge gorge est capable de s’adapter à son environnement. Il niche ordinairement sous des branchages..
L’observateur curieux et patient –et discret pour éviter de déranger l’oiseau !- pourrait revenir à son poste, et confirmer par l’observation sa découverte : il finirait par surprendre le rouge gorge dans ses va et vient vers le nid ! (ou découvrirait un autre locataire ! ) … Mais Trèves est trop loin à présent ! Que conclure aujourd’hui ?!
Le naturaliste a souvent l’âme d’un poète, mais il doit avoir aussi l’esprit d’un scientifique…
NB : informations complémentaires, extraites du CDrom "Les Oiseaux d'europe" de Sitelle..." Le rouge gorge niche dans des sites variables, proches du sol, par terre, souvent à flanc de pente, dans la terre ou le couvert végétal, dans une cabane de jardin, un trou de mur, une souche...Le nid est fait d'herbes sèches, de feuilles, de lichens, la cuvette intérieure est tapissée de crins, de plumes, de débris végétaux. 1 à 3 couvées annuelles, avril-mai, juin, juillet. 4 à 7 oeufs de 20 mm, blanchâtres pointillés de roux sont couvés pendant 13-14 jours. Les jeunes nidicoles (qui restent au nid) s'envolent à 12-15 jours.
18:35 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (1)