Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/05/2007

Fleurs du causse en fête

  LA VACQUERIE  26 et 27 mai 2007

  10–18 heures

 Exposition de fleurs fraîches

  réalisée par la  Société d'Horticulture et d'Histoire Naturelle de l'Hérault

 Maître d’ouvrage : Centre Permanent dInitiatives pour lEnvironnement des Causses Méridionaux

Organisation et participation :  Centre D'Initiation à l'Environnement du Larzac Méridional

Animations :   samedi 15h sortie cueillette avec les boatanistes de la SHHNH

                          samedi 21h : diaporama des felurs du causse avec le CIELM

                         dimanche 11h : plantes et herbes sauvages avec Christian DUR

24/05/2007

Gaston PIC

Je voudrais rendre hommage à Gaston PIC. C’est un vieux monsieur qui a les yeux et le cœur emplis de nombreuses images et de nombreux récits de nature, partagés avec passion tout au long de sa vie.

Gaston PIC, vous l’avez deviné, est ornithologue ! J’étais jeune professeur de sciences naturelles lorsqu’il venait initier mes élèves aux trésors de la nature -Avec ses forêts, ses étangs, son fleuve, la Sologne Bourbonnaise dans laquelle j’avais élu domicile pour un temps était un vrai paradis pour les naturalistes.

Avec simplicité, Gaston PIC savait faire partager sa curiosité, sa passion pour la nature, mais aussi sa démarche de naturaliste, et de scientifique…Et il avait le don de conter, en images, et en mots. Alors l’épeire diadème, la cistude d’Europe, la mésange bleue, la couleuvre à collier et bien d’autres devenaient les héros d’histoires naturelles !

Mobilisant son auditoire d’adolescents, il initiait aussi le professeur, lui permettant de confronter les connaissances acquises durant ses études à la réalité du terrain ; et dans le même temps lui redonnant accès à toute cette connaissance spontanée, directement issue de son enfance -ce temps où elle vivait immergée dans la nature des Causses et de Navacelles.

Une pensée émue et reconnaissante pour Gaston PIC, et aussi pour Françoise, cette collègue et amie qui me l’a fait connaître, et avec qui nous avons cheminé pendant plusieurs années.

Extrait de « Journal Nature 2007 » de Joëlle JOURDAN

23:50 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)

Nouvelles conquêtes

à propos des mésanges de mon jardin...Le mâle de la mésange charbonnière, libéré des "tâches ménagères" de la dernière nichée envolée il y a deux jours, s'est remis à chanter ! Pas de temps à perdre !

Les mésanges bleues qui vont et viennent à la recherche de nourriture dans le grand noyer d'amérique -si accueillant pour les oiseaux habitués à venir l'hiver au poste de nourrissage- s'activent avec démesure pour nourrir leur nichée. On peut le penser à la vue de leur plumage, "ébouriffé" et terni...

16:00 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)

22/05/2007

Des oisillons

Des cris différents, ce matin, de la mésange charbonnière –il est neuf heures. Ce sont bien les cris de contact avec les oisillons sortis du nid.Un regard vers la fenêtre me le confirme : perché sur une branche basse de l’arbre, l’oisillon se fait nourrir ! Je ne résisterai pas à la curiosité de revoir la scène, alors je m’installe pour observer, en toute discrétion.

Peu après je retrouve l’oisillon, toujours perché sur la même branche, mais en appui sur une seule patte (la droite)…Petite boule de plumes grises –ventre clair à la raie noire encore incertaine en couleur et en forme, gris plus foncé sur le dos. Ailes plus sombres encore. Calotte noire. L’oisillon dort ! Tête rentrée dans les épaules. Son oeil gauche –la tête de profil s’appui sur l’épaule droite- est fermé. La paupière inférieure qui se relève pour clore l’œil est pâle, et crée une petite irrégularité dans la ligne horizontale de la calotte …Il dort dissimulé sous les grandes feuilles du néflier du japon. Il se remet de son aventure…Quoi de plus naturel de dormir après avoir mangé ?! Les fourmis vont et viennent sur la branche, passant tout près de lui…saurait-il les manger ?! Quelques menus cris l’alertent –sans doute un autre oisillon, perché tout près, que je ne vois pas. Il ouvre les yeux, se redresse un peu -sa pupille noire rétablit la ligne régulière de la calotte- puis ne voyant rien venir, reprend la position de repos. Il change d’appui, une patte, deux pattes, une patte à nouveau, c’est la patte gauche qui prend le relais pour prolonger le somme –tête tournée vers la gauche cette fois ! Et la petite virgule gris clair qui se dessine à la fermeture de la paupière… ! La position est confortable semble-t-il ! Quels rêves peut faire un oisillon nouvellement sorti du nid ? !

Des appels, l’adulte s’approche chenille au bec, l’heure est au réveil ! L’oisillon signalera sa présence, puis recevra la nourriture, comme il le faisait au nid : tête relevée, bec grand ouvert, ailes écartées pour garder l’équilibre, corps agité de petits soubresauts…de bonheur sans doute !

Après le repos et la collation, vient la toilette ! Les plumes duveteuses abritent de nombreux poux …l’oisillon s’active, fouillant ici et là, s’ébrouant. Puis il déplie les ailes, à droite, à gauche, à droite encore, plusieurs fois. Etire les grandes plumes des ailes et de la queue comme on ouvre un éventail, et l’agite !

Une heure déjà que j’observe le manège…Combien de temps les parents suivent-ils ainsi leurs petits ? Combien de temps faut-il pour que les oisillons capables de voler, cherchent leur nourriture, et échappent aux prédateurs –hélas pas tous ?! Heureusement, le chat, qui s’est installé dans mon jardin, n’est pas là ce matin !

NB : La fenêtre ouverte m’a permis de suivre les aller et venues des mésanges, en écoutant – à distance – leurs cris… Treize heure : la petite famille est toujours là, mon jardin embroussaillé est un vrai refuge !

Incroyable mais vrai   ( l'histoire a une suite !)  

Une femelle rouge queue –croyais-je- s’était présentée sur les branches à la hauteur de ma fenêtre, paraissant peu dérangée par ma présence, elle voletait  -des cris d’alarme venaient du jardin- serait-ce un jeune ? Je l’ai suivi du regard  quelques instants,  puis j’ai repris l’observation de la mésange, doutant de ma première conclusion … Mais l’intrigue restait entière : lorsque je m’approchais de la fenêtre, à plusieurs fois au cours la matinée, les cris d’alarme de la femelle reprenaient de plus belle…

Je n’aime pas les questions sans réponse –surtout lorsque la réponse ne dépend que de ma bonne volonté ! Alors un temps d’observation plus long et dirigé cette fois vers le rouge queue -abandonnant un peu la mésange !- m’a permis de vérifier que dans mes arbres il y avait bien aussi une petite famille de rouge queue : femelle et jeunes ! ...Depuis, oisillons et parents, rouge queue et mésange, vont et viennent…mais n’ont toujours pas quitté mon jardin !

Extrait de "Journal Nature 2007" de Joëlle JOURDAN

13:10 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)

21/05/2007

Promenade vespérale

20h30. Le soleil est couché. Une balade tout près de la ville sur une petite route en bord de ruisseau au creux des collines… Terrains incultes en bord de route, grands arbres le long du ruisseau : frênes, chênes vert et blanc, peupliers, micocouliers, et aussi lauriers sauce, pistachiers térébinthe et lentisque, noisetiers etc Bosquet de pins et taillis de chênes sur les collines, landes à genêts et vignes en terrasses… Les aubépines sont en fleurs. Partout le vert est généreux, et les nuances nombreuses. Les tâches jaunes des genêts en fleurs lumineuses.

Les rossignols chantent, ici et là, en territoires rapprochés. Deux d’entre eux, à quelques mètres seulement, mesurent leur capacité à repousser l’autre de la voix !  Le rossignol se nourrit d’insectes et de leurs larves, de vers de terre, d’araignées, et place son nid le plus souvent au sol dans une coupe d’herbes et de feuilles sèches…

Dans les buissons d’une vigne abandonnée chante une fauvette. On reconnaît la fauvette à ses notes grinçantes. Le répertoire de celle-ci est une phrase courte, répétée…je pense tout de suite à la fauvette pitchou –je la connais à Navacelles, dans les pentes, où elle  est présente , en moins grand nombre sans doute, que la fauvette passerinette.

Plus loin un oiseau égrène ses notes : sississississi, s’arrête et recommence …Serait-ce le bruant zizi ? –la lumière du soir n’est pas favorable à l’observation, je dois attendre le retour à la maison pour faire quelques recherches…

Une première chauve souris annonce l’arrivée du crépuscule. Quelques cris encore : un merle noir, des mésanges charbonnières, une pie bavarde…Le croissant de lune se  fait plus précis, et l’étoile du berger indique le chemin du retour ! Les chauve souris chassent en silence…j’ai retenu un nom qui sonne comme une musique : la pipistrelle (petite chauve souris qui fréquente les abords de lampadaires)…mais je suis bien incapable de déterminer celles-ci, je n’ai pas appris leurs différences. Pourtant j’aime ces animaux de l’obscurité, un peu mystérieux: des mammifères volants, seuls animaux à voler à part les oiseaux !…J’attends souvent de les suivre quelques instants dans le ciel du soir, avant de rentrer, lors de mes promenades tardives!

A proximité de ma maison j’entends le Petit duc scops, qui chante chaque soir depuis quelques temps…De la taille d’une grive aux longues ailes, le petit duc se manifeste par son chant qui  peut être confondu avec celui du crapaud alyte : « un sifflement flûté : tiou, répété toutes les deux à trois secondes » . Il chante parfois en duo avec la femelle, et niche dans les cavités des vieux arbres …

Recherche, dans le Lars JONSSON : le rossignol philomèle - Luscinia megarhynchos de son nom latin- est un turdidae, groupe dans lequel on trouve : le merle noir, le merle bleu (rare, mais présent à Navacelles), le merle de roche (présent sur le causse) , les grives, le rouge gorge et le rouge queue, les tariers et traquets …-Tous sautillent au sol .

sur le Cdrom « Les Oiseaux d’europe » l’écoute des chants confirmera la détermination faite ce soir : fauvette pitchou , et bruant zizi, tous deux présents dans les vignes et terrains incultes. ...Il est important d’avoir une bonne connaissance du milieu et de connaître son peuplement. Cela permet d’anticiper les rencontres (en se familiarisant avec le chant par l’écoute sur Cdrom !), et aussi de confirmer ou réfuter une détermination intuitive, au retour d’une promenade …

Extrait d e »Journal Nature 2007 » de Joëlle JOURDAN

15:50 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)