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10/05/2007

Les pics à Navacelles

Le pic vert, que j’ai rencontré fortuitement plusieurs fois. Il était posé sur la calade du pont -chassait-il quelques insectes ?-  et s’est envolé à mon approche, une première fois. Il m’a coupé la route au détour d’un chemin, une deuxième fois, me laissant voir ses belles couleurs : sur la tête une calotte rouge, des joues blanches, et un masque noir sur les yeux  (formant des moustaches noir et rouge chez le mâle), du vert sur le dos et les ailes et du jaune sur le croupion, et accompagnant sa fuite de son cri d’alarme ! Un vol lourd et ondulant.  Dans les grands arbres en bord de rivière,  il fait souvent entendre son grand « rire » : un cri qui lui permet de définir son territoire… « Il se nourrit d’insectes xylophages, de fourmis capturées au sol dans les fourmilières, de lombrics, de mollusques, de quelques fruits et graines. Sa langue gluante mesure 5 fois la longueur de la tête » dit-on .

Le pic épeiche, qui aime tambouriner sur le vieux peuplier, tout près du pont. Les branches mortes résonnent sous les coups rapides de son bec puissant (10 à 15 coups à la seconde dit-on . Il signale aussi sa présence en période de nidification par des cris « explosifs et métalliques », que l’on entend lors de nos promenades en bord de rivière. Et avec un peu de chance on observera ses va et vient au moment du nourrissage qui désigneront l’emplacement du nid : une cavité percée dans une branche d’un arbre vivant cette fois …Ainsi j’ai vu le pic épeiche, d’abord creuser sa cavité, les coups étouffés avaient attiré mon attention (ils ne sonnaient pas comme dans le bois mort ! ), puis occuper le nid…Ce qui m’a permis ensuite de suivre le nourrissage –évitant bien sûr le dérangement. Pour cela les temps d’observation doivent être courts, et la discrétion s’impose. J’ai pu voir les va et vient des adultes vers le nid, leur cris ici et là signalant leur présence dans les grands arbres en bord de rivière, mais aussi leur traversée régulière en direction des jardins et vergers…Le pic épeiche a une alimentation variée, il se nourrit « d’insectes, de larves, d’œufs et de poussins, de graines d’arbres, notamment de celles de conifères »..De retour,  le pic ne se pose  pas directement sur le bord du nid, mais à l’opposé (au dos de la branche !), accroché à l’écorce, « en posture verticale caractéristique des pics », grâce à ses pattes aux doigts pourvus de longues griffes…il attend, immobile –ses couleurs vives permettant de le repérer : « bigarré » de blanc et de noir sur le corps et les ailes ; du rouge vif sur la nuque, le bas du ventre et le dessous de la queue pour le mâle - La femelle n’a pas de rouge sur la tête! Prestement il fera le tour de la branche, rentrera dans la nid, d’où il ressortira « d’un trait » quelques instants plus tard. Lorsque les jeunes sont prêts à l’envol ils viennent quêter leur nourriture à l’entrée du nid, à tour de rôle. On les voit parfois s’impatienter, émettant de petits cris, leur belle calotte entièrement rouge est alors bien visible !

Le pic épeichette. Je n’ai pas eu le loisir de l’observer dans ses activités, mais de l’entendre : un tambourinage plus lent, et plus faible que celui du pic épeiche. J’ai eu le plaisir aussi de recevoir sa visite chez moi ! Ce matin-là il était venu tambouriner sur le carreau de ma fenêtre puis sur tout ce qui pouvait résonner autour de la maison …Plus petit que le pic épeiche : 16 cm contre 23 cm (33 cm pour le pic vert)…Son habit blanc et noir –sans tâche rouge au bas du ventre- et la calotte rouge du mâle le caractérisent.  Il se nourrit « d’insectes et araignées » (le pic épeichette visite  parfois l’arbre au devant de ma fenêtre à Clermont l’hlt).

Et dans la famille des picidés auxquels appartiennent ces pics, il y a aussi le torcol fourmilier…De la même taille que le pic épeichette, il s’en différentie nettement par « ses  couleurs d’engoulevent :  finement moucheté de brun et de gris » . Je ne l’ai observé qu’une fois –et sans jumelles ! mais je connais son chant « monotone et nasillard » qui donne l’impression de venir de plusieurs endroits en même temps : le torcol tourne la tête en chantant, balayant ainsi l’espace ! Il se nourrit « surtout de fourmis à divers stades, qu’il capture dans les arbres ou au sol, avec sa langue gluante »… Migrateur contrairement aux pics.

NB : Le plus grand des pics, le pic noir (qui mesure 45 cm) est absent des gorges à Navacelles –je le connaissais bien dans les grands bois de l’Allier où j’ai vécu pendant 15 ans...Je l’ai observé  une fois dans la forêt de Parlatge, au-dessus de LODEVE.

Extrait de « Journal Nature 2007 » de Joëlle JOURDAN

Remarque : les Infos entre guillemets  proviennent du livre « Les « Oiseaux d’Europe »  de LARS JONSSON

08:15 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)

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