Une couleuvre m'a rendu visite

à Navacelles...

J'avais vu, peu de jours auparavant, un serpent se dissimuler derrière ma boite aux lettres, avec une queue effilée semblait-il mais la nuit venait de tomber et ne facilitait pas l'observation.

Et hier, en rentrant chez moi, j'ai retrouvé ma visiteuse; téméraire, elle avait traversé le garage et s'était introduite dans l'appartement. C'est en ouvrant la porte que j'ai vu le serpent se faufiler et disparaître sous un chiffon roulé près du mur dans le couloir ! Me voilà obligée d'agir et rapidement cette fois ! Comment me débarrasser d'un serpent, non identifié parce que mes connaissances sont plutôt livresques, sans devoir le tuer ?

Premièrement: éviter qu'elle ne file dans la chambre juste à côté !

Deuxièmement: éviter tout contact. J'avais des sandales ouvertes aux pieds et rien dans les mains ...Vipère ou plutôt couleuvre ? Il ne fallait pas la perdre de vue ! Je tentais de deviner ses projets pour les orienter à distance. Apeurée par ma présence, elle a choisi de rebrousser chemin, et s'est glissée sous la porte pour aller se réfugier sous le paillasson placé devant l'entrée. Nous étions dans le garage à présent, elle s'était immobilisée, me laissant un peu de temps pour réfléchir...

Troisièmement: trouver une stratégie efficace de  capture. J'avoue que je n'étais pas très courageuse face au serpent mal identifié car je ne portais pas mes lunerttes, et sous le paillasson c'était bien sombre, difficile donc de voir la grosseur des écailles, la forme de la pupille qui font la différence entre une couleuvre et une vipère ! Par chance, sur l'établi il y avait un petit carton dans lequel j'ai aménagé une entrée qui pourrait tenter ma visiteuse ! Il ne me restait plus qu'à déloger l'intruse en lui présentant dans le même temps une nouvelle "cachette" ...J'ai dû "jouer" du bâton dont je m'étais équipée, lui expliquer que je n'avais aucune intention de la tuer, ni de la laisser s'installer chez moi d'ailleurs, donc qu'elle devait être conciliante et se laisser guider. Elle a fini par entendre mes paroles et s'est réfugiée au fond du carton ! C'était gagné !

Quatrièmement: transporter mon précieux colis jusqu'à un talus, un peu éloigné de la maison cepndant !

Avant de lui rendre sa liberté j'ai pris le temps de mieux la regarder, et cette fois-ci, à la lumière, j'ai vu que c'était une jeune couleuvre à collier, un beau collier de couleur claire !

Extrait de "Journal Nature 2010" de joëlle Jourdan

Fin d'été à Navacelles

en quelques images...

 

 

 

 

 

 

un jour merveilleux

"Laisse hier derrière toi, et entre avec grâce dans ce merveilleux jour nouveau" Eileen Caddy

Hier, dimanche 22 août, dernier jour de l'exposition ! Une belle semaine de partage de création et d'amitié, avec les artistes exposants et intervenants d'animations, et les amis qui ont contribué à la bonne réalisation de cette manifestation...De beaux échanges avec le public venu de tous horizons.

Un grand MERCI à tous !

Lundi je retrouvais la belle nature de Navacelles...Entre les racines enchevêtrées du grand platane tout près de la rivière, écoutant l'eau cascadant sur les pierres, j'ai longuement regardé le cincle plongeur, le martin pêcheur, la bergeronnette des ruisseaux en allées et venues au-dessus de l'eau, et l'écureuil furetant dans le noisetier sur l'autre berge ...

N'était-ce pas aussi un jour merveilleux ?!

Extrait de "Journal Nature 2010" de Joëlle Jourdan

 

La magie des lieux

Dans les gorges de La Vis, au Cirque de Navacelles...

A l'écart du site et du village -dont la beauté sait nous retenir- nous découvrons des lieux où la nature sauvage donne toute sa mesure.

Ainsi au détour d'un chemin buissonnant et tortueux, en bord de rivière, s'est offert à nos regards émerveillés un décor de conte de fées !

Devant nous apparaît une grande vasque d'une eau cristalline dont la pureté laisse voir le fond de galets bruns et verdâtres recouverts d'une fine végétation aquatique...De gros blocs rocheux, échappés des falaises, couronnent la vasque et ralentissent le cours de la rivière, formant un barrage naturel. Une voûte végétale dépose des ombres dansantes sur l'eau.

Sur la roche s'accrochent mousses et fougères, la capillaire des murailles en drape les anfractuosités. Les graminées et les campanules, élancées et graciles, se balancent dans le vent, et capturent la lumière filtrant au travers des feuillages des grands arbres.

Entre les blocs rocheux, des ombres plus épaisses sondent un mystère, portes ouvertes sur un autre monde...C'est dans ce décor de rêve que volent les libellules aux ailes d'un bleu profond. Elles vont et viennent, et semblent jouer avec la lumière de leurs ailes iridescentes sur le fond obscur.

"Nous voilà transportées au pays des elfes" me dit Pascale qui y puise son inspiration pour une "Balade contée"...

Plus loin, derrière les blocs, la rivière reprend sa course, et cascade à nouveau joyeusement...

NB : Le caloptéryx vierge méridional est une petite libellule dont les quatre ailes sont jointes au repos. Le mâle a les ailes d'un bleu sombre et celles de la femelle sont "enfumées" dit Philippe Martin dans "La nature méditerranéenne en France" ...La campanule raiponse est une campanule aux longues tiges et aux fleurs en cloche, qui embellissent les fossés et lisières herbeux et frais...

Extrait de "Journal Nature 2010" de Joëlle Jourdan

Balade Contée

Laurence VERANT et Pascale LAVEAUX

 Bertrand LOUVET, violon

le samedi 21 août au Cirque de Navacelles

16h à 17h

dans le cadre de "Extravagance Végétale" 14-22 août 2010 

Associations Art & Nature et Deux Mains des Mots

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Les pierres

Elles façonnent les paysages, et éprouvent nos pieds: les pierres grises et sonnantes des chemins de Navacelles

la ruffe rouge et friable sur les bords du Salagou

Qui n'a pas rapporté d'une balade, quelques cailloux ramassés pour ses couleurs, sa forme, pour une empreinte ! Les pierres alimentent notre imaginaire depuis l'enfance.

Une ammonite dans un calcaire jurassique des causses. Coquille fossilisée et son moulage.

Parfois les seules cassures dans la roche évoquent des structures animales ou végétales..

Les pierres éveillent notre curiosité et notre sens de l'esthétique. Elles sont aussi sujets d'étude et révèlent leurs secrets, ainsi s'écrit l'histoire de la terre...

Section d'un rudiste du crétacé pyrénéen (Michel Bilotte)

A leur surface se sont imprimées les marques du temps qui passe, qui se compte en millions d'années.  

Un galet sur les bords de La Vis. Retourné il s'est révélé être une ammonite polie par l'érosion de la rivière

Et l'homme retrouve sa vraie place, un point ( si petit !) dans l'Univers, une étincelle de vie dans la grande roue du temps.  

Extrait de "Journal Nature 2010" de Joëlle Jourdan