05/09/2010
Une couleuvre m'a rendu visite
à Navacelles...
J'avais vu, peu de jours auparavant, un serpent se dissimuler derrière ma boite aux lettres, avec une queue effilée semblait-il mais la nuit venait de tomber et ne facilitait pas l'observation.
Et hier, en rentrant chez moi, j'ai retrouvé ma visiteuse; téméraire, elle avait traversé le garage et s'était introduite dans l'appartement. C'est en ouvrant la porte que j'ai vu le serpent se faufiler et disparaître sous un chiffon roulé près du mur dans le couloir ! Me voilà obligée d'agir et rapidement cette fois ! Comment me débarrasser d'un serpent, non identifié parce que mes connaissances sont plutôt livresques, sans devoir le tuer ?
Premièrement: éviter qu'elle ne file dans la chambre juste à côté !
Deuxièmement: éviter tout contact. J'avais des sandales ouvertes aux pieds et rien dans les mains ...Vipère ou plutôt couleuvre ? Il ne fallait pas la perdre de vue ! Je tentais de deviner ses projets pour les orienter à distance. Apeurée par ma présence, elle a choisi de rebrousser chemin, et s'est glissée sous la porte pour aller se réfugier sous le paillasson placé devant l'entrée. Nous étions dans le garage à présent, elle s'était immobilisée, me laissant un peu de temps pour réfléchir...
Troisièmement: trouver une stratégie efficace de capture. J'avoue que je n'étais pas très courageuse face au serpent mal identifié car je ne portais pas mes lunerttes, et sous le paillasson c'était bien sombre, difficile donc de voir la grosseur des écailles, la forme de la pupille qui font la différence entre une couleuvre et une vipère ! Par chance, sur l'établi il y avait un petit carton dans lequel j'ai aménagé une entrée qui pourrait tenter ma visiteuse ! Il ne me restait plus qu'à déloger l'intruse en lui présentant dans le même temps une nouvelle "cachette" ...J'ai dû "jouer" du bâton dont je m'étais équipée, lui expliquer que je n'avais aucune intention de la tuer, ni de la laisser s'installer chez moi d'ailleurs, donc qu'elle devait être conciliante et se laisser guider. Elle a fini par entendre mes paroles et s'est réfugiée au fond du carton ! C'était gagné !
Quatrièmement: transporter mon précieux colis jusqu'à un talus, un peu éloigné de la maison cepndant !
Avant de lui rendre sa liberté j'ai pris le temps de mieux la regarder, et cette fois-ci, à la lumière, j'ai vu que c'était une jeune couleuvre à collier, un beau collier de couleur claire !
Extrait de "Journal Nature 2010" de joëlle Jourdan
21:08 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)
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