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29/03/2007

Ecoute des oiseaux à Navacelles

8h …une sortie pour écouter les chants d’oiseaux – autour du pont, on peut découvrir ainsi les espèces qui peuplent différents milieux : les bords de rivière, les grands arbres dans le pré, les rochers qui portent l’église et « le château », et en face –sur la rive gauche de la rivière-  la pente d’éboulis à végétation essentiellement  buissonnante.  Aujourd’hui la sortie était un peu trop tardive pour profiter du concert matinal, celui qui accompagne le lever du jour quand les oiseaux manifestent leur joie de retrouver la lumière –un peu de poésie m’est-elle permise ?!- en même temps qu’ils s’empressent de re-limiter leur territoire : signaler leur présence à ceux de leur espèce par un chant qui est propre à chacune…

Le rouge queue, le troglodyte, et le rouge gorge nous ont accompagné…Nous offrant des tours de chants successifs. Tantôt un troglodyte lançait une trille, et bientôt un deuxième suivait…les chants se positionnaient dans l’espace donnant une idée du territoire occupé par chaque oiseau…Plus tard c’était au tour des rouge-gorge, se répondant ici et là… Pas de grand concert donc dans lequel on peine à  séparer les différents chants et à identifier les espèces. Mais quelques solos  qui offrent des conditions d’écoute optimales !…L’observateur -que nous sommes- a tout le loisir de s’installer dans l’écoute, puis de chercher à découvrir l’artiste ! Et de l’admirer –grâce à ses jumelles-  dans son tour de chant  ! Un petit oiseau terne, très mobile, à la queue courte et relevée : le troglodyte mignon ! Une belle gorge rouge qui se dévoile lorsque l’oiseau se retourne, ce ne peut être que le rouge gorge familier !

Nous avons pu voir aussi la fauvette à tête noire –même si celle-ci avait la calotte marron : c’était une femelle ! La mésange nonette qui furetait ici et là sur les branches encore dénudées d’un peuplier. Les mésanges à longue queue. Les mésanges charbonnières. Le pinson des arbres, un mâle dans son habit de noces. Le cincle plongeur en vol au dessus de la rivière. Aperçu un merle, sans voir le bec jaune –était-ce le merle bleu ? ! ? Nous avons aussi entendu le chant de la mésange bleue., du rouge queue noir, du pinson des arbres. Quelques coups du pic épeiche.

Dans quelques temps, le rossignol philomèle sera là et couvrira de sa voix pure et puissante,  et de ses trilles élégantes, les chants des autres espèces. Seul le troglodyte rivalise en intensité, mais son tour de chant est plus monotone, on l’abandonne souvent, séduits par le rossignol.  Lorsque le rossignol chante, l’écoute devient alors un exercice plus difficile, il s’agit d’éduquer son oreille à séparer les divers chants, et d’apprendre à fixer son attention sur le chant sélectionné ! Difficile, mais rapidement passionnant : la nature deviendra alors habitée pour le promeneur attentif…              Extrait de « Journal Nature 2007 » de Joëlle JOURDAN

23:05 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)

25/03/2007

Dans mon jardin

Dans mon jardin, malgré le froid et le vent, chantent le serin cini et la mésange bleue. Depuis deux  semaines déjà

Où a-t-elle placé son nid cette année la petite mésange ? Peut-être dans une cavité du vieux prunier –mort. Que volontairement je n’ai pas coupé ! La mésange bleue a occupé plusieurs fois -plusieurs années- le nichoir installé dans le grand noyer, à hauteur de fenêtre…Ainsi j’ai pu voir comment le couple repère le lieu pendant l’hiver, le visitant régulièrement, se familiarisant avec. Puis les va et vient du couple construisant le nid. Et enfin le nourrissage sans répit, après l’attente. J’ai appris à repérer les cris des parents accompagnant leurs différentes activités et plus tard celui des oisillons. C’est ainsi que j’ai pu assister à l’envol de la petite famille, deux années de suite : une belle récompense !

Pour faire leurs premiers pas (leurs premiers coups d’ailes !) les jeunes oiseaux sont comme nous, maladroits, hésitants, dépendants des encouragements des adultes qui appellent à distance sans quitter leur poste ! Cette fois la nourriture n’est plus livrée à domicile, il  faut quitter le nid pour aller vers elle…Les parents seront encore là pendant quelques heures suivant leurs jeunes dans leur aventure et les nourrissant. Pour quelques instant encore le jeune aventurier sur sa branche, redeviendra oisillon piaillant, ouvrant grand le bec –comme un affamé qu’il sera très certainement !-  et s’aidant de ses ailes pour garder l’équilibre pendant la becquée…

Mais revenons à l’envol…Cinq oisillons sont sortis en une demi-heure, ce matin-là, nous montrant cinq façons de quitter le nid ! Il y a le téméraire qui fuse au travers du trou et se pose sur la branche voisine. Il y a le poltron qui pointe la tête hors du nichoir, retourne à l’intérieur, fais un deuxième essai dégageant une partie du corps, puis un troisième …se hisse sur le rebord puis sur le toit du nichoir…et s’y installe pour observer le monde nouveau ! Il y a le nostalgique qui a fait de gros efforts pour s’arracher du nid douillet, et qui vient se réfugier dans le creux d’un pot de fleur à la dimension du nid qu’il vient de quitter . Il y restera longtemps répondant aux cris des parents par des appels plaintifs, avant de se lancer …Il y le timide qui ose malgré tout en suivant les autres, et l’aventurier qui déjà explore les branchages feuillus de l’arbre… Un beau spectacle ! Une belle leçon de vie !                                                 Extrait de "Journal nature 2007" de Joëlle JOURDAN

NB :  Le serin cini, petit oiseau jaune et vert, niche dans les arbustes ou les arbres de 2 à 4 m du sol. « Son nid est une petite coupe profonde et solide d’herbes sèches et de toile d’araignée. L’intérieur tapissé de mousse et de crin »…extrait de « Les Oiseaux d’Europe » CDr

17:25 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)

23/03/2007

Une visite éclair

Dans mon jardin le noyer n'a pas encore revêtu son habit de printemps. Ses branches nues se croisent et s'entrecroisent sur fond de ciel bleu.

Une branche morte se balance, retenue dans sa chute...Quelques cris me signalent l'oiseau : un grimpereau s'est posé sur le tronc de l'arbre et remonte à la verticale, fouillant l'écorce de son bec...il s'immobilise, me laissant apercevoir son bec long, fin et recourbé, puis s'envole.

La branche morte se balance encore. La prochaine rafale de vent la libèrera de son piège ! 

Infos: le grimpereau des jardins est brun chamois sur le dos et blanc sale dessous. Il se distingue difficilement du grimpereau des bois (bec plus long et arqué pour le premier). On le trouve dans les jardins, les parcs mais aussi les forêts de conifères en méditerranée. Les grimpereaux escaladent les troncs par a-coups en spirale. Une fois l'arbre exploité il gagne au vol la base d'un arbre voisin. Extrait de "Les Oiseaux d'europe" de Lars JONSSON

NB : ma présence a dû limiter le temps de visite du noyer par ce grimpereau qui s'est contenté d'une escalade verticale et rapide !

Extrait de "Journal Nature 2007" de Joëlle JOURDAN

19:20 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)

21/03/2007

Le Moro-Sphinx

Vous connaissez ? Je l’ai rencontré il y a deux jours pour la première fois…Malgré le grand vent et la fraîcheur de l’air, il butinait les fleurs de mon jardin : des freesias colorés et odorants. Il est même venu butiner les quelques fleurs que j’emportais  pour en faire un bouquet ! 

 Etrange insecte, la nature n’a jamais fini de nous étonner ! Au premier regard, celui-ci ressemble a un papillon : un corps trapu, des couleurs ternes. Une particularité : les antennes dans le prolongement l’une de l’autre, de part et d’autre de la tête lorsqu’il butine, sont perpendiculaires à une longue trompe déroulée ( géométrie naturelle). Les ailes peu visibles, le papillon volait sur place à la manière d’un oiseau mouche;  il visitait chaque fleur prélevant le nectar sucré et parfumé. Parfois il s’éloignait brutalement, d’un vol rapide –un peu bousculé par le vent- et revenait quelques instants après. Son aspect, malgré l’étrangeté de son comportement et de son vol était bien celui d’un papillon…

Ma curiosité de naturaliste –toujours mêlée à mon plaisir de photographe : celui de VOIR- m’a fait rester longtemps à suivre le manège, glanant quelques informations supplémentaires sur l’animal qui me permettront ensuite de faire sa détermination-

« L’encyclopédie illustrée des Insectes » me sera bien  utile, j’y découvrirai le Moro Sphinx : macroglossum stellatarum de la famille des sphingidés. Un coup d’œil d’abord dans « La nature méditerranéenne en France »  de Philippe MARTIN me confirme qu’il s’agit d’une espèce méditerranéenne.

Le Moro Sphinx est un papillon de nuit. Je cite P. MARTIN : «  il vole en plein jour et butine les fleurs à l’aide d’une longue trompe. Ce petit sphinx, par son vol stationnaire laissant à peine percevoir ses ailes, évoque beaucoup un oiseau mouche –bien entendu absent de notre continent. Chenille du Moro Sphinx sur les gaillets. »  ( j’aime ma grande broussaille qui me tient lieu de jardin, accueillante pour les plantes sauvages et les animaux ! Un petit coin de nature à demi sauvage en ville !)

Dans l’encyclopédie  je peux compléter ma recherche : « Les sphingidés ont une chenille grande et dodue, beaucoup ont l’habitude de dresser leur abdomen lorsqu’elles sont dérangées de sorte qu’elles ressemblent un peu  à des sphinx …D’où le nom donné à la famille !  Les Sphinx sont les meilleurs voiliers de tous les lépidoptères. Le macroglossum stellatarum a une envergure atteignant 45 mm. Ses ailes antérieures sont grises, ses ailes postérieures rouille. Il émigre vers l’Europe centrale à partir du Sud.

 

Avec le Moro Sphinx, Philippe MARTIN présente le Sphinx de la vigne, le Sphinx de l’euphorbe –« sa belle chenille se délecte de ses feuilles, toxiques pour les autres espèces » , le sphinx du chêne, et le sphinx du laurier rose –« migrateur qui vient des tropiques pour se reproduire en Europe de mai à juillet ».

                                                   Extrait de « Journal nature 2007» de Joëlle JOURDAN

                                                   

 

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17/03/2007

A propos des fauvettes

Compléments scientifiques à la note « Promenade d’une photographe naturaliste » Source documentaire : « Les Oiseaux d’Europe » de LARS JONSSON, « A la rencontre des oiseaux du Larzac Méridional » édité par le CIELM

Fauvette mélanocéphale : sylvia melanocephala  13 cm. Elle est typiquement méditerranéenne.  Caractéristiques de comportement : mouvements énergiques, relève souvent la queue. Caractéristiques de couleurs : le mâle a la tête d’un noir velouté, la femelle grise. Tous deux ont un cercle orbital et un cercle oculaire rouges. Cris typique : trrétrrétrrétrré, soudain, puissant, de 4 à 6 syllabes. Chant : longue strophe de notes grinçantes.  Fauvette sédentaire donc hivernante et nicheuse. Commune dans les maquis.

Fauvette à tête noire : sylvia atricapilla  14 cm. Uniformément grise avec une calotte d’un noir brillant chez le mâle et brun gris chez la femelle. Chant mélodieux, d’abord babil grinçant, puis mélodie flûtée. Sédentaire en méditerranée. Affectionne les bois denses mais aérés, les parcs.

Fauvette orphée : sylvia hortensis  15cm. Tête noire ( fauvette plus grande que la fauvette mélanocéphale), iris jaune. Chant simple rétourétourétouré. Assez commune dans les maquis hauts. Oiseau nicheur.

Fauvette passerinette : sylvia cantillans 12 cm. Mâle : dos cendré, gorge et poitrine orange terne. Cercle orbital rouge, moustache blanche. Chant : gazouillis continue, rapide et râpeux avec des passages clairs parfois flûtés. Maquis et bois clairs, avec buissons. Nicheur : III-IV à VIII-iX

Fauvette pitchou : sylvia undata 13 cm. Fauvette sombre à longue queue et ailes courtes. Dos gris foncé, ventre rouge vineux terne, gorge pointillée de blanc. Chant : strophe courte , notes semblables au cri. Commune dans  maquis et garrigue. Sédentaire.

NB : lors de ma promenade  sur la colline au-dessus de Clermont, j’ai écouté et observé la fauvette mélanocéphale.  Aurais-je pu rencontrer la fauvette orphée ? A mon poste de nourrissage (en ville, dans un jardin « sauvage » avec des zones de broussailles, et aux abords d’un parc ), j’observe la fauvette à tête noire et la fauvette mélanocéphale. Au Cirque de Navacelles, au niveau de la ripisylve (arbres longeant la rivière) j’ai pu observer la fauvette à tête noire, et la fauvette mélanocéphale,. Sur les pentes et éboulis, la fauvette passerinette et la fauvette pitchou. Sur le causse du Larzac, on peut rencontrer les fauvettes, à tête noire, pitchou, passerinette, orphée et grisette.

Le Circaète Jean-le-blanc : circaetus gallicus  Longueur 62-67 cm Envergure 170-185cm Solitaire ou en couple. Vole souvent sur place, ou se tient immobile face au vent. Larges ailes souples. Queue courte et carré. Grosse tête de chouette. Commun en pays méditerranéens. Zones de collines parsemées de forêts. Se nourrit de reptiles et chasse sur les versants ensoleillés . Nicheur de II-IV à IX-X

NB : le circaète, observé lors de ma promenade, est aussi présent sur le Causse du Larzac, et sur les pentes ensoleillées du  Cirque de Navacelles…

19:15 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)