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15/11/2019

Journée d'automne

Navacelles ...

ça chante aujourd'hui dans les arbustes des pentes ! Les rouges gorges, ici dans un érable de Montpellier et là dans un pistachier térébinthe. Quelques notes d'une fauvette à tête noire au creux d'un buis. Au loin, près de la rivière, une bribe de chant d'un cincle plongeur.

Ce ne sont plus des chants de séduction, ni ceux délimitant les territoires nécessaires au nourrissage des couvées. Signalent-ils les territoires occupés par les oiseaux en hiver ? Ou sont-ils simple manifestation d'une présence ?

Autre façon de signifier sa présence : les cris de contact -il est plus difficile d'en identifier les auteurs. Mais je reconnais aisément les cris de la mésange charbonnière qui me sont familiers. Elles vont et viennent dans les arbres presque dénudés du bord de l'eau, en quête de quelques insectes.

Au loin un cri du merle noir dérangé sans doute dans ses occupations favorites : rechercher vers ou larves d'insectes dans la litière ...

Belle journée ensoleillée, aucun vent ne froisse les feuillages desséchés. Lumière d'automne magnifiant les couleurs, les jaunes, les orangés... Immobilité du paysage. Apaisante. Allées et venues des oiseaux qui l'habitent.

Je m'arrête. Longtemps. J'écoute. J'observe. Dans la présence à l'instant, qui est. Qui passe.

 

Navacelles-Lum 079-rec.jpg

 

Extrait de "Journal Nature 2019" de Joëlle Jourdan

 

01/03/2018

Chamaillerie

Une bonne couche de belle neige a recouvert le paysage ce mercredi 28 février...

Sur le rebord de ma fenêtre, au poste de nourrissage, se retrouvent les mésanges bleues et charbonnières, le chardonneret élégant, le pinson des arbres, le tarin des aulnes en grand nombre. Mais la cohabitation n'est pas facile même si la nourriture (graines de tournesol) y est abondante.

Le chardonneret est très belliqueux et ne tolère la présence d'aucun autre oiseau sur la place qu'il occupe. Le tarin des aulnes, en l'absence du chardonneret, s'arroge le droit de repousser les mésanges, et n'hésite pas à se quereller avec un congénère. On se chamaille donc !

IMG_20180301_121411895.jpg mais comme les graines sont déposées en plusieurs endroits, jardinière suspendue, et divers pots de fleurs, tout ce petit monde finit par en chaparder quelques unes, à chaque passage, pour les décortiquer sur place -ce que font volontiers les mésanges- ou les emporter sur une branche du noyer voisin.

Au moindre bruit, ou mouvement, c'est la dispersion généralisée !

 

Avec la neige, nous retrouvons une âme d'enfant, et sa capacité à s'émerveiller de petits riens...

 

Extrait de "Journal Nature 2018" de Joëlle Jourdan

02/02/2018

Crépuscule

Retour de balade sur le sentier en lacets qui plonge vers le Cirque de Navacelles

Paysage monochrome, en nuances de gris. La lumière qui sourd du ciel à l'ouest éclaire le chemin.

Au détour du sentier, envol de perdrix. S'étaient-elles installées à l'abri pour la nuit ? Puis s'élevant des hautes falaises ourlant les gorges, le chant grave du Grand Duc d'Europe. Je m'arrête pour l'écouter.

Tout en bas, près de la rivière, le merle noir semble lui répondre, égrenant ses notes flûtées.

Je retrouve le village juste avant la nuit. Tout est silencieux à présent.

 

Extrait de "Journal Nature 2018" de Joëlle Jourdan

17/01/2018

Petit matin

Les jours s'allongent doucement ...

Malgré le froid, les oiseaux commencent à s'agiter dans les frondaisons. Les premiers chants, ceux de la mésange charbonnière, sur deux notes à cette saison tipu-tipu ...

Quelques bribes du gazouillis d'un cincle plongeur au bord de la rivière. Quelques cris d'un crapaud.

La nature s'anime ...

Près de l'eau les chatons des aulnes et des noisetiers, et les bourgeons des saules et des peupliers se parent de couleurs, prémices du printemps ?

 

 Extrait de "Journal Nature 2018" de Joëlle Jourdan

24/04/2017

Le coucou gris

Il nous revient d'Afrique tropicale, il est présent sur le Causse du Larzac. Son chant qui porte loin, peut s'entendre depuis Navacelles s'il est émis tout près des gorges...

Dans la plaine de St Maurice, et en lisière de bois couvrant vallons et reliefs avoisinants (chênes verts, chênes pubescents, érables de Montpellier...), plusieurs coucous chantaient, à distances respectable l'un de l'autre. J'écoutais les divers chants, et herborisais dans le même temps ...

Et bientôt le comportement de l'un d'eux attire mon attention. Manifestement excité par la présence d'un autre oiseau -est-ce un mâle ou une femelle ?- un coucou se met à décrire un très grand cercle, plusieurs fois de suite, d'un vol vif et rapide en fouettant l'air; je peux entendre les frottements de l'air mêlés aux cris émis par l'oiseau lorsqu'il passe près de moi. S'arrêtant, quelques brefs instant en divers endroits de son parcours, il émet un cou-cou sonore et reprend son vol endiablé ! Fait-il ainsi le tour de son territoire pour le présenter à une femelle, ou pour le défendre de l'intrusion d'un autre mâle, je ne saurais le dire ?

Le deuxième coucou provoque la rencontre par endroits, et les deux oiseaux se confrontent émettant des cris brefs et rauques pour certains, prolongés pour d'autres... Puis ils s'éloignent, hors de ma vue...

Et les chants reprennent, dans la campagne proche et lointaine: Coucou, coucou, coucoucou ... Qu'est-il advenu des deux belligérants -ou amoureux ? Parade nuptiale ou défense du territoire ? il m'est difficile de trancher j'observe ce comportement pour la première fois, et n'ai pas assez d'éléments pour le faire ...

 

NB: le coucou gris se nourrit et de leurs larves, et particulièrement de chenilles velues délaissées par d'autres oiseaux insectivores. Mange-t-il la chenille processionnaire du pin qui fait bien des dégâts dans notre région ? On peut lui pardonner alors de parasiter le nid d'autres oiseaux, souvent bien plus petit que lui, comme les fauvettes ... dans lequel il pond un oeuf, après avoir évacué les oeufs de l'hôte, et lui confiant le soin d'élever sa progéniture.

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chenille processionnaires sur un pied d'asphodèle

Extrait de "Journal Nature 2017" de Joëlle Jourdan