12/05/2007
Au bord du lac du Salagou
Dans les landes à genêts ( autour du lac) : Le coucou gris, au chant qui nous est bien familier !
L’étourneau sansonnet, en bande. Aujourd'hui ils tracent de grandes lignes droites, becs chargés, en direction des nids sans aucun doute..J’observe leur manège assez longtemps. Ils reviennent fouiller dans les branchages des genêts ou bien au sol, disparaissant dans les herbes. Ils doivent y cherchaient leur nourriture : vers, insectes ou larves. Puis s’envolent avec le précieux fardeau !
La huppe fasciée, se déplace sur son territoire et chante ici et là…Son chant, plus près cette fois, attire mon attention. Je pointe les jumelles dans sa direction, et la huppe m'apparaît, perchée à mi-hauteur dans un peuplier du bord du lac, sur des branches mortes… Son chant " poupoupou " s’accompagne d’une sorte de hochement de tête, une tête a deux balanciers : d’un côté le bec, de l’autre la huppe qu’elle porte repliée vers l’arrière au repos, paraissant symétrique à son bec long et recourbé ! Ce bec arqué lui permet d’extraire de la terre molle (ou des bouses de vache !) les insectes ou leurs larves, dont elle se nourrit…
Dans la végétation du bord de l'eau, buissons et peupliers : Le pinson des arbres, La Mésange charbonnière, La Mésange bleue au chant léger que je reconnais infailliblement : tsitsitsi surrrrrr, depuis que l’une d’elle chante dans mon jardin ! ...Un autre chant léger : tulitulitulituli , une mésange sans doute, peut-être la mésange nonette ? je cherche l'artiste dans le peuplier, mais il s’envole, je ne pourrai pas vérifier…
L’Hypolais polyglotte, en territoires assez rapprochés…ils chantent dans les grands arbres, ou bien sur quelques arbustes, mais souvent bien visibles sur des branches dégagées…Ce n’est pas sa taille qui attire l’œil car l’hypolaïs est un petit oiseau de 13cm, mais plutôt son ventre jaune pâle –comme une tâche scintillante au soleil sur la branche sombre ! Avec les jumelles on découvre aussi son sourcil de la même couleur, et son crâne anguleux lorsqu’il chante. Le chant commence par des sons clairs et se poursuit par une mélodie qui dure, ressemblant à celle d’une fauvette…
Autour des roselières : La Bouscarle de cetti , et la rousserole turdoïde, oiseaux des bords de l’eau.
La bouscarle se montre rarement mais elle manifeste sa présence par un chant puissant et explosif thipi thipi thipi ! On la rencontre dans les zones marécageuses au bord du lac, mais aussi le long des cours d’eau. La rousserole turdoïde, perchée sur un roseau, lance son chant formé de sons râpeux Karra karra et de notes aiguës krik krik ! …
Le loriot d’Europe, chante depuis les grands peupliers, en bord de lac, mais aussi plus en retrait…Son chant lent, grave et sonore : « didelio, un sifflement flûté assez mélancolique » dit LARS JONSSON, ne peut être confondu. Je connais le loriot par son chant, mais je ne le vois que rarement : tête, dos et ventre jaunes, ailes noires, pour le mâle ; c’est un très bel oiseau qui est toujours très camouflé en haut des grands arbres… « Son cri rauque peut être confondu avec celui du geai des chênes »…Mais les deux oiseaux n’occupent pas les mêmes milieux, ce qui permet de lever le doute…
extrait de "Journal Nature 2007" de Joëlle JOURDAN
13:35 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.