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14/05/2011

Les oiseaux du causse

Une belle journée commence, et il est agréable de vagabonder dans la végétation basse du causse...une pelouse pierreuse, fleurie à cette saison. L'air vivifiant du plateau est parfumé à ravir ! Les chants d'oiseaux charment nos oreilles...

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Le soleil est levé depuis longtemps, le concert matinal a pris fin, mais des chants se mêlent ici et m'interpèlent. Je m'arrête et m'installe sur un roche plate décidée à découvrir puis observer les chanteurs qui manifestent déjà leur mécontentement par une agitation et des cris d'alarme. Je suis une intruse sur leur territoire, un prédateur potentiel...J'assume, mais tenterai de les convaincre d'une erreur de jugement ! 

Après un temps d'immobilité patiente -comme à mon habitude- je découvre que trois chanteurs se relaient sur la même branche morte à la cime d'un érable de Montpellier, occupant aussi d'autres postes sur les autres arbustes environnants, mais le plus souvent à couvert. La branche morte, défeuillée donc, sera le perchoir favorable à l'observation.  

Tour à tour s'y perchent et chantent le pipit des arbres, la fauvette pitchou, et la fauvette grisette...

Le pipit des arbres que j'ai reconnu à son cri tsi ip en notes fines et répétées, et à sa façon de s'élancer dans l'air en quelques battements d'ailes très rapides suivi du relâchement des ailes accompagné du cri...

La fauvette pitchou, toujours mobile et a couvert, mais peu farouche, elle s'approche parfois..Les oiseaux s'interrogent et tentent de deviner nos intentions ! Les miennes sont pacifiques. L'observateur se sent observé, sera-t-il admis sur le territoire ? 

 La fauvette grisette à la gorge blanche bien visible lorsque l'oiseau chante a une mélodie assez grinçante...Elle niche dans les buissons de nos garrigues ensoleillées, comme la fauvette pitchou.

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Au loin, une merle noir, et une grive musicienne dans un bosquet de chênes blancs...Les chants, sur le plateau, se perdent dans l'espace. Ils ne résonnent pas comme dans les gorges de La Vis. Les barres rocheuses du bord de l'eau donnent aux chants de l'ampleur et de la profondeur. Ceux de la chouette hulotte et du rossignol philomèle habitent la nuit...

Extrait de "Journal Nature 2011" de Joëlle JOURDAN

 

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