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18/04/2011

Compétition

Entre les sitelles torchepots et les mésanges charbonnières, la compétition se prolonge...

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Deux couples de la même espèce ne s'installent pas sur le même territoire. Territoire sur lequel ils devront construire leur nid et prélèver la nourriture nécessaire à la croissance des oisillons...Le mâle par son chant marque ce territoire et en défend les limites....Tout congénère qui s'approche court le risque d'être chassé vivement. Mais, dans le même taillis, le même arbre, le même rocher ou mur peuvent cohabiter des espèces différentes qui n'auront pas le même régime alimentaire et ne seront pas en concurrence...

Pourtant, les sitelles et les mésanges, convoitaient la même cavité du même arbre il y a 10 jours ...

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A mon arrivée je remarque sur les racines de l'arbre, à l'aplomb de la cavité, la présence de fientes qui confirment son occupation...Il ne me reste plus qu'à attendre pour découvrir l'occupant.  

De menus cris signalent l'approche des oiseaux. Ce sont les sitelles qui s'agitent maintenant autour de la cavité. Mâle et femelle semblent à l'ouvrage. J'observe leur va-et-vient, reçoit quelques débris de feuilles ou brindilles...Sur un arbre voisin chante la mésange charbonnière. "La question du logement est réglée" me dis-je !

Les sitelles s'éloignent alors, et à ma grande surprise, arrivent les mésanges charbonnières ! Comme lors de ma première observation, elles s'approchent avec prudence, mais déterminées, se posent sur le rebord de la cavité, en inspectent l'intérieur, y pénètrent, et font un peu de ménage: de nouveaux débris sont rejetés ! Sûr de lui le mâle se met à chanter...

Ce qui alerte les sitelles: les voilà de retour, courroucées et vindicatives. Elles chassent vivement les mésanges, les forcent à s'éloigner en les poursuivant...Puis retournent à la cavité constater et réparer les dégâts...

A présent, c'est le mâle sitelle qui a repris possession des lieux et chante à son tour !   

Dix jours de lutte et aucun des deux couples n'a pu s'approprier la cavité convoitée et chasser définitivement l'autre ! 

Ma présence semble déranger principalement les sitelles. Les mésanges sont moins farouches et profitent alors de l'absence des sitelles. Ainsi la fréquentation accrue d'un site va-t-elle en modifier le peuplement, éloignant les espèces plus sensibles.  

 

Complément d'information, recueillies sur le guide "Les oiseaux d'europe" de Lars Jonhson, et le CDr "Les oiseaux d'europe" Ed Sitelle, et le site "www.oiseau.net"

La Sitelle torchepot et la mésange charbonnière ont la même taille: 14 cm. Toutes deux sont insectivores au printemps et habitent des milieux boisés avec de grands arbres feuillus ( ici la ripisylve= la forêt des bords de rivière). Et elles nichent dans des cavités ! Voilà les raisons de cette concurrence !

La sitelle choisit une cavité située de 2 à 6 m du sol, elle en réduit l'entrée avec de la boue. Et en tapisse l'intérieur avec des écailles de conifères et des feuilles sèches.

La mésange charbonnière niche dans une cavité d'arbre ou de mur (et même dans les boites aux lettres !)..Elle en tapisse l'intérieur avec de la mousse, des fibres végétales, et la coupe interne est faite de laine et de poils...

http://www.oiseaux.net/oiseaux/sittelle.torchepot.html

http://www.oiseaux.net/oiseaux/mesange.charbonniere.html

Extrait de "Journal Nature 2011" de Joëlle Jourdan

14/04/2011

La poétique de soi

" Loin d'être une thérapie, le voyage définit une ontologie, un art d'être, une poétique de soi."

extrait de "La Théorie du voyage" de Michel ONFRAY

Vivre notre démarche artistique comme un voyage ?

" Car le poète plus qu'un autre installe son corps subjectif au milieu hanté par sa conscience et sa sensibililité"

14:18 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1)

07/04/2011

Immobilité

De retour de mon "voyage" dans le Lauragais, le Médoc et l'Albigeois, je retrouve Navacelles. Et emprunte, comme je l'ai fait tant de fois, le chemin qui s'élève en lacets sur le flanc nord du Cirque. Le village s'éloigne et les gorges se découvrent. Apparaissent alors leur tracé sinueux tout au fond et la rivière où la lumière printanière crée des brillances métalliques, et révèle les nouvelles frondaisons des arbres qui la bordent, dans leurs verts tendres et variés.  

Je m'arrête près de deux pins, à mi-pente, et contemple le paysage.

Une fauvette pitchou chante dans les aubépines et les amélanchiers en fleurs. D'un arbuste à l'autre, elle dessine un cercle dont je suis le centre...

Les hirondelles de rochers tournoient près des falaises. Tracent des arabesques sur les pentes et captent la lumière par moments, parfois ensembles.

Quelque chose a bougé sur ma droite. Je tourne la tête et un écureuil roux s'immobilise sur le chemin. Il hésite, s'approche, quelques pas dansés...Son beau pelage joue avec la lumière ( les animaux sont en habits de noces à cette saison !)...Hésite, s'approche encore, s'immobilise quelques instants -assez longs pour que la rencontre soit tangible- Je peux voir ses yeux, et son corps étonnés et curieux. Puis d'un bond rapide et souple il saute sur le premier tronc et grimpe. Il s'élève d'abord au "revers", mais ne tarde pas à réapparaître, pour s'immobiliser à nouveau, analyser la situation, et constater qu'elle n'a pas changé - je suis toujours là immobile. Ayant évalué le danger -ou plutôt son absence, il redescend -devant moi médusée- sans précipitation et par petits bonds successifs, plantant dans un même temps les griffes de ses quatre pattes tenues écartées pour mieux assurer la prise. Et, d'un bond, à nouveau agile et gracieux, il disparaît dans les broussailles.

Sur la pierre plate, et le tronc rugueux, reste le souvenir palpable de cette rencontre...

Je m'arrête, au retour, près du grand platane dont les racines plongent directement dans la rivière. Dans une cavité du tronc, à quelques mètres au-dessus de l'eau, un couple de sitelles torchepots prépare son nid et transporte des brindilles. Cavité manifestement convoitée par un couple de mésanges charbonnières qui en l'absence des sitelles visitent le lieu et semblent s'interroger longuement...Mésanges chassées énergiquement à chaque passage des premières occupantes !  C'est cette poursuite qui avait attiré mon attention, et je n'ai pas quitté les lieux avant d'en connaître la raison...

Il n'y a pas d'intention malfaisante dans la nature. Il s'agit seulement de survivre. Face à l'adversité comment l'homme peut-il échapper à la barbarie ?

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Dans la nature j'aime garder le silence et trouver l'immobilité. L'immobilité des pensées et des émotions qui n'exclue pas les mouvements du corps mais les rend plus souples et fluides. Intégrés car en harmonie avec l'oscillation des branches des arbres et des hautes herbes sous le vent.

 Etre dans la nature, ancrée. Déposer le Regard sur les souffles du vent, recueillir les sons, les images. Seulement témoin de ce qui est, de ce qui advient.

Extrait de "Journal Nature 2011" de Joëlle Jourdan

03/04/2011

Printemps à Toulouse

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"Tout voyage voile et dévoile une réminiscence" Michel ONFRAY

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Sur le canal, la ville respire dans ses reflets

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Extrait de "Journal Nature" 2011 de Joëlle JOURDAN

 

 

17:31 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)