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13/06/2007

Dépendance chez les mésanges

Les jeunes mésanges sont toujours sur le territoire de leurs parents. On les différentie encore aisément, à leur taille, leurs couleurs et surtout par leur comportement. Les jeunes ont gagné de l’agilité dans leurs mouvements et déplacements, mais il y a encore de la maladresse.

Ce matin, c’est le mâle qui est venu chercher quelques graines de tournesol. A sa vue, le jeune qui auparavant allait et venait dans le feuillage, a retrouvé ses réflexes d’oisillon au nourrissage : frémissements des ailes légèrement écartées et babillement quémandeur…Cette demande n’a pas reçu de réponse, malgré l’insistance du jeune qui voletait pour suivre le mâle dans ses déplacements…jusqu’à la mangeoire où il s’est lui-même nourri, retournant ensuite à ses occupations ! Quelle fable et quelle morale aurait pu écrire La Fontaine au vu de cela ?!

Les adultes ne nourrissent plus , mais ils veillent encore. J’entends leurs appels vérifiant la présence des jeunes. Et j’ai pu observer un comportement plus querelleur éloignant tout intrus sur leur territoire, quel que soit son espèce. Aujourd’hui, quand la femelle s’est approchée du poste de nourrissage , elle a d’abord appelé longuement le jeune, puis ils ont fait des va et vient pour prélever leurs graines, à tour de rôle, et les décortiquer sur une branche du noyer –le jeune est plus prudent à présent et ne reste plus dans la mangeoire pour manger ! Je n’ai pas observé dans ce cas d’attitude de quémandeur. Est-ce ainsi que l’on enseigne ?

NB : Le couple prépare-t-il une deuxième nichée ? J’ai lu que des oiseaux solitaires aidaient parfois au nourrissage de nichées, chez les passereaux. Les jeunes aideront-ils ?        Extrait de « Journal Nature 2007 » de Joëlle JOURDAN

17:00 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Très bel article, fort bien documenté par l'observation chaleureuse des petits protégés de l'auteur : serais-je le seul à avoir découvert et lu ce panégérique, à la gloire de la Nature et de ses hôtes ailés (mésanges ou coccinelles), si vibrant de sincérité et de compassion pour nos compagnons inférieurs ? Voire !
On apprend beaucoup au contact des espèces qui peuplent notre planète et les grandes valeurs de ce monde résident plus dans l'écoute du langage animalier, dans l'étude du tropisme du règne végétal ou dans la recherche patiente du sens géologique de notre sol que chez nos contemporains déconnectés du réel et toujours en quête de profit matériel. Dont acte ! Bravo JOELLE ...

Écrit par : alain gourdin-cat | 19/06/2007

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