28/03/2020
Souvenirs de mûrier
Extrait de "Journal Nature 2020" de Joëlle Jourdan
Il y a presque 40 ans ... Je me rappelle ...
Le tronc du mûrier commençait juste à s'ouvrir, et l'ouverture formait un bel ovale presque parfait. Johan, alors âgé de 5 ans, avait glissé son visage dans ce cadre naturel, prêt pour un beau portrait.
Il y a un siècle ... Souvenirs de l'enfance de ses parents (mes grands-parents), rapportés par Marie-Louise Jourdan.
C'est sous le mûrier que Mr Bergonnier, l'instituteur de Navacelles, rassemblait ses élèves pour l'école du soir à laquelle participait mon grand-père, Xavier.
Et à la même époque...
C'est sous les "clèdes", où étaient élevés les vers, que dormait ma grand-mère, enfant. Et durant la nuit il n'était pas rare que des vers tombent sur la couche.
Clèdes, nom dérivé de l'occitan du mot cleda=claie
ver à soie = nom donné aux chenilles du bombyx du mûrier (bombyx mori)
Pour assurer la croissance de 2000 œufs, soit 1gr de graine, il fallait 60 à 80 kg de feuilles de mûrier, support alimentaire exclusif du ver à soie.
L'élevage du ver à soie : une industrie familiale dans la vallée de La Vis.
On faisait correspondre la date de l'éclosion des œufs avec celle des bourgeons du mûrier, pour nourrir les jeunes vers avec des feuilles tendres...
"Au début de ce siècle (XXie) il n'était pas une femme du hameau et de ses alentours qui n'ait sa récolte de précieux cocons." Georgette Milhau
09:16 Publié dans Expo-NAVACELLES-2020 | Lien permanent | Commentaires (0)
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