Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

16/04/2015

Concert du printemps

à Navacelles...

Sortir à l’aube … Saisissement. Le ciel est encore étoilé, et le croissant de lune descendante lumineux. Fraîcheur de l’air …

Eveil de la nature. Les chants d’oiseaux s’élèvent, sortent de la nuit peu à peu. J’accueille ces chants isolés tout d’abord, puis bientôt mêlés: le « concert matinal du printemps » !

 

Sur les bords de la rivière chantent le rouge gorge familier et le troglodyte mignon. Le troglodyte mignon, est un oiseau brun à la queue courte et relevée ce qui le caractérise, et dont la taille de 9,5 cm en fait le plus petit oiseau d’Europe après les roitelets triple bandeau et huppé. Il lance une strophe de notes stridentes et de trilles aigus à intervalles assez longs depuis les branches basses d’un arbre ou d’un buisson facile à identifier et qui révèle sa présence. Son chant protège le territoire sur lequel est le nid, installé dans une cavité, entre les pierres ou les racines des arbres.

Quand il ne chante pas le troglodyte mignon se tient très près du sol où il furète avec vivacité dans la végétation et les pierres et à la recherche des insectes constituant son régime alimentaire.

Au loin le geai des chênes … ici la mésange charbonnière, et là le grimpereau des bois. Des couples se poursuivent sur l’eau et dans l’air : ballet nuptial du canard colvert et du cincle plongeur.

 

Je m’abandonne à l’écoute des cris, des chants, tour à tour immergée dans les sons, ou témoin  immobile. Arbre parmi les arbres. Arbres bourgeonnants le printemps –je suis à l’automne de ma vie. Mes yeux s’égayent aussi dans les verts délicats des feuillages –fantaisies printanières. Toucher des yeux ces étoffes végétales en transparence sur le ciel qui s’éclaire peu à peu.

 

Après son tour de chant, le grimpereau visite le tronc d’un peuplier, du bas vers le haut, en spirale, et plusieurs fois, avec agilité et minutie (il ne sait pas descendre, la tête en bas, comme la sitelle torchepot, remuant et infatigable grimpeur des arbres !). Le grimpereau prélève au passage quelques insectes dissimulés sous l’écorce qu’il fouille de son bec long, fin et recourbé.

 

Ravissement. Mes pensées se sont effacées. J’habite ce lieu longuement …

Premier rayon du soleil sur la falaise, tout en haut du Cirque …

 

Extrait de "Journal Nature 2015" de Joëlle Jourdan

Les commentaires sont fermés.