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24/02/2013

Jardin d'oiseaux

J'aime mon jardin. Un petit coin de nature "ensauvagée" au coeur de la ville, où de nombreux oiseaux y trouvent les conditions de leur vie. Je me tiens à l'écoute de ce monde vivant, en continuelle transformation, au fil des saisons et des ans...

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En hiver, les oiseaux y trouvent refuge et nourriture. Les vieux murs de pierres sont recouverts de lierre dont les baies ont nourri des volées de merles, grives et étourneaux. Les haies de troènes, lauriers sauce, lauriers tin et frênes abritent rouge gorge familier, fauvette à tête noire et fauvette mélanocéphale qui y prélèvent fruits et graines. Le vieux prunier, au tronc caverneux et aux branches décorées de guirlandes de clématites à l'automne, est un refuge accueillant pour de nombreux insectes, et aussi de nombreux oiseaux, dont les mésanges et fauvettes qui s'en nourrissent ...Dans le thuya j'y découvre souvent le roitelet triple bandeau très occupé à rechercher quelques insectes dissimulés sous les feuilles ... Et depuis peu un nouvel arrivant, assez inattendu, et attiré semble-t-il par la mangeoire sur laquelle il fait des passages prolongés: le tarin des aulnes.

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D'autres arbres s'interpénètrent sur cet espace limité: pin d'Alep, néflier du japon, pommier, figuier, olivier...Les oiseaux y sont à l'aise comme dans une grande volière, et à l'abri des griffes des chats ! Au sol des herbes sauvages que je ne coupe pas à l'automne sont de véritables "garde-manger" sur pieds !

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Puis vient le printemps. Les oiseaux trouvent alors dans mon jardin un territoire accueillant à partager ... C'est dans la haie et les buissons que chantent le rouge gorge, la fauvette à tête noire et la fauvette mélanocéphale où ils nichent ensuite. Le rouge queue noir chante sur le vieux mur, et choisit une cavité pour y loger ses oisillons.

Le nichoir fixé à une branche du noyer d'Amérique, reçoit souvent les mésanges bleues ou les mésanges charbonnières. Depuis ma véranda, située à la même hauteur que le feuillage de l'arbre, j'ai un poste d'observation royal ! Les oiseaux qui ont été nourris durant tout l'hiver sur le rebord de ma fenêtre se sont familiarisés avec ma présence ...

Le chardonneret élégant choisit les hautes branches de ce noyer pour y lancer, sans fatigue, sa ritournelle. Où cache-t-il son nid ? Un nid finement tissé d'herbes, de racines, de fils d'araignées, de lichens et placé dans les branches d'arbres ou d'arbustes élevés ...

Ainsi, au printemps, des petites familles s'égayent dans mon jardin, y faisant l'apprentissage du vol, et de la liberté.

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D'autres oiseaux font leur apparition à certaines périodes de l'année. Le pouillot, à l'automne, visite longuement feuilles et rameaux du noyer lorsque la sève suinte des feuilles. Le rouge queue à front blanc est de passage au début du printemps. Le troglodyte mignon était présent les premières années mais ne se montre plus. (il aurait été intéressant d'étudier l'évolution du peuplement du jardin en fonction des interventions humaines sur la végétation, et donc de la couverture végétale, mais je ne l'ai pas fait.)

Le petit duc scops, et le rossignol philomèle ont chanté et niché l'an dernier, pour la première fois. Leurs chants s'élèvaient durant la nuit, celui du rossignol varié, mélodieux et puissant est un vrai enchantement...

Et, tout au long de l'année, je peux voir aussi le grimpereau (des jardins ou des bois ?), le verdier d'europe, le pinson des arbres, la pie bavarde, et encore le pic épeichette, la chouette hulotte (en quelques passages nocturnes)

Le merle noir qui visite mon jardin depuis quelques jours trouvera-t-il le territoire à son goût pour y construire son nid, et me charmer de sa belle mélodie flûtée ? Ce serait une nouvelle première ! (ou n'était-il intéressé, comme les nombreuses grives, et les étourneaux que par les baies du lierre ?)

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"Le vivant ne tient pas dans des formes figées. Il emprunte des formes pour les abandonner aussitôt, il se transforme et transforme l'espace"  Gilles Clément

 

 Extrait de "Journal Nature 2013" de Joëlle Jourdan

 

 

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