05/06/2009
Henry-David Thoreau
Journal 1837-1861, présenté par Kenneth White
Septembre 1839
"La nature ne se hâte jamais, ses révolutions suivent un cours régulier. Le bourgeon se gonfle imperceptiblement, sans hâte ni désordre, comme si les courtes journées de printemps étaient une éternité. Chacune de ses opérations semble, sur le moment, le seul objet pour lequel toutes choses sont différées. Pourquoi donc l'homme se hâterait-il, comme s'il avait moins que l'éternité pour accomplir l'action la plus petite ? Qu'il mette des siècles, s'il le faut, pour bien faire la tâche la plus humble...Si le soleil couchant parait le presser de mettre le jour à profit tant qu'il dure, le chant du grillon, au rythme égal qu'il eut toujours, ne manque point de le rassurer et lui enseigner à prendre son temps désormais." Henry David Thoreau
14:48 Publié dans Nature, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0)
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