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28/02/2007

Au poste de nourrissage

Mon poste de nourrissage est sur le rebord de ma fenêtre à hauteur des branchages d'un arbre. Je nourris, et j'observe, sans me lasser !...J'aime observer le comportement des oiseaux, leurs petites habitudes, leurs petites manies...Le comportement permet l'identification à distance, en même temps que d'autres éléments, comme la taille, la couleur, le lieu d'observation etc
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Observer sur un poste de nourrissage c'est voir les oiseaux sans jumelles, à quelques petits pas de soi, souvent même la fenêtre ouverte...il suffit d'être attentif à leur approche qui se signale différemment selon l'oiseau, et devenir statue de pierre, figée dans le geste en cours !  Au fil du temps, oiseaux et hôte se connaissent -l'un ayant longuement observé l'autre et vice-versa!- ce qui permet plus de hardiesse, de l'un comme de l'autre. Des liens se créeent, difficiles à rompre avec l'arrivée du printemps lorsque raisonnablement il faut rendre la liberté à ceux qui nous étaient fidèles, égayant nos journées d'hiver...cesser de nourrir donc ! Je suis photographe et un peu aussi poète, observer la nature a toujours été un grand bonheur, et une source d'inspiration pour moi.

Alors je vais vous raconter ce que les oiseaux de mon poste de nourrissage m'ont appris !

Ceux qui viennent le plus souvent sont bien sûr les mésanges. Il  y a la mésange charbonnière, qui manifeste peu de crainte très rapidement, même si elle n'en oublie pas la vigilance. Elle signale son arrivée à grands coups de "titut", et s'approche de branche en branche...puis se pose sur le rebord de la fenêtre, saute sur la pierre creuse qui lui offre beurre et graines de tournesol...Prélève, tantôt du beurre, tantôt une graine -ou l'un puis l'autre terminant toujours par la graine qu'elle emporte dans son bec. Alors, sur la branche voisine, tenant habilement la graine entre ses pattes, à petits coups de bec elle savoure ! Elle fera souvent plusieurs va-et-vient entre l'arbre et la mangeoire, avant de s'envoler vers d'autres lieux, d'autres nourritures...Il arrive que trouvant la mangeoire vide -par oubli de ma part- la mésange manifeste son mécontentement par des "titut" étonnés et inquiets, et même qu'elle frappe à la vitre de son bec...      

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La mésange bleue est plus discrète, mais tout aussi présente au poste de nourrissage. Vive et agile, je la retrouve au printemps furetant le long des branches et sous les feuilles, tête en haut ou tête en bas -équilibriste née. Elle m'a fait l'honneur plusieurs fois d'occuper le nichoir que nous avions placé sur l'arbre, me permettant d'observer ses allées et venues, chenille au bec, sans fatigue. Par bonheur, toujours attentive aux cris ou chants de mes hôtes, j'ai pu surprendre l'envol de la nichée au petit matin, alertée ce matin-là par des cris différents, et sachant que le grand jour approchait.

Le rouge gorge me ravit lorsqu'il se présente. Parfois il se fait connaître en égrenant quelques notes, à bonne distance. Puis son approche sera furtive, il se pose sur le rebord de la fenêtre, jette un oeil de côté pour s'assurer que rien ne bouge, saute sur la pierre creuse, prélève un peu de beurre, puis deux ou trois graines de tournesol qu'il avale rapidement...(il faut dire que cette annnée j'ai offert des graines décortiquées, et biologiques !!! ) et saute sur les branches basses disparaissant à la vue...Son passage est toujours une récompense à une longue attente, ou alors une heureuse surprise...

extrait de "Journal Nature 2007" de Joêlle JOURDAN

 

20:55 Publié dans Nature | Lien permanent | Commentaires (0)

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